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Conjoncture

Produits pétroliers : le pétrole lampant se fait rare dans les stations-service de Yaoundé

Cela fait plus d’un mois que la capitale politique subit cette perturbation. Conséquence : le pétrole lampant se revend à 600 F le litre dans les petites surfaces.

Publiée lundi 30 octobre 2023 à 16:13:25Modifiée vendredi 15 décembre 2023 à 20:31:33Temps de lecture 4 minPar Benedicte NGONO

Une quinzaine de consommateurs en quête de pétrole
Une quinzaine de consommateurs en quête de pétrole

Il est 10h 30 minutes dans une des stations de Djoungolo, arrondissement de Yaoundé 1er. Une quinzaine de consommateurs font la queue près de la pompe à pétrole. Munis de leurs bouteilles et bidons, ils espèrent repartir avec  du  pétrole lampant  ce 30 octobre 2023. « Je sors comme ça de Nkolbisson, dans le 7ème arrondissement de la ville. C’est un grand frère à moi qui m’a dit qu’il y a encore du pétrole ici, donc j’attends. On croise les doigts », nous confie un client venu s’approvisionner. Comme lui, plusieurs autres personnes sont parties de divers quartiers pour se ravitailler à Djoungolo. C’est le cas de Joseph,  parti du quartier Melen à Yaoundé 6ème « je fais essentiellement dans la vente du pétrole et huile végétale. Quand le pétrole lampant est rare comme ça, ça freine mes activités».

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A la mobile Elig Essono à Yaoundé 1er par contre, la station à pétrole est déserte. C’est à travers un panneau « stop », visible et lisible à plus de 3 mètres, que les clients sont avisés sur la rupture de stock du pétrole. Selon les pompistes interrogés  sur les lieux, cette situation dure depuis plus d’un mois déjà «  en mi-septembre, on s’est rendu compte que le pétrole était rare, car on faisait parfois 6 à 7 jours sans livraison. Après, en début octobre, c’est redevenu régulier. Mais actuellement, cela fait 4 jours qu’on ne nous a pas livré du pétrole ». Du côté de Nlongkak, situé dans le même arrondissement, la méthode appliquée pour informer le client sur cette rupture de stock du pétrole, se fait d’un simple geste de la main. En effet, lorsqu'un consommateur s’approche de la pompe à pétrole, l’agent en service fait un geste avec son index gauche, à travers un mouvement allant de la gauche vers la droite. Ainsi, le client rebrousse chemin et s’en va se ravitailler ailleurs.

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Pour l’heure, les autorités publiques  ne se sont pas encore prononcées sur cette situation, mais sur le terrain, d’aucuns pensent que cette rareté est due à un problème d’approvisionnement, et d’autres, à un souci de logistique, soit un retard de livraison dans les différentes stations de la ville. On se souvient qu'au mois de janvier dernier, les populations subissaient le même calvaire.

Cette rareté, n’a pas  pour le moment,  eu d’impact sur le prix du litre du pétrole lampant qui se vend toujours à 350 F dans les stations-services de la ville. Au grand bonheur des riverains « quand j’ai entendu que le pétrole est rare, j’ai hésité à venir en acheter parce que je me disais que le prix devait être à la hausse, mais à ma grande surprise il est resté le même. C'est un vrai miracle que le prix soit toujours le même. A notre niveau on ne peut que se réjouir et consommer avant le jour redouté », indiquent les populations.

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Par contre, chez les détaillants, le prix du  litre est passé à 600 F le litre au lieu de 400 F soit une augmentation de 33,3%. Une hausse qui est justifiée par des revendeurs par le fait qu’ « on parcourt la ville pour trouver du pétrole, donc c’est tout à fait normal que j’augmente le prix afin de combler les dépenses du taxi pourquoi nous on doit perdre ? On est les détaillants, c’est-à-dire on revend au prix qui nous arrange, donc 600. Celui qui n’est pas satisfait va acheter pour lui à la station », explique un détaillant de pétrole lampant.

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