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Programme économique et financier : les recommandations du FMI au Cameroun

Selon les confidences de l’ex-chef de mission de cette institution de Bretton Woods, Corinne Déléchat, les membres du conseil d’administration, lors de la validation de 4ème revue, ont fait des commentaires entre autres sur la question de l’endettement public, le besoin de privilégier les emprunts concessionnels et d’améliorer le cadre de gestion de la dette pour éviter de nouveaux arriérés.

C’est un autre examen de conformité que vient de passer avec succès le Cameroun pour ce qui est de ses engagements pris dans le cadre du programme économique et financier avec le Fonds monétaire International (FMI). En effet, le conseil d’administration du  FMI, a conclu favorablement le mercredi 17 juillet dernier, la 4ème revue du programme économique et financier appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC). Ce qui donne lieu au décaissement en faveur du Cameroun d’un montant de 55,2 millions de DTS, soit environ 44 milliards de FCFA, portant ainsi à presque 296 milliards de FCFA, le montant total des appuis budgétaires de cette institution depuis le début dudit programme en juin 2017. Pour le ministre  des Finances, Louis Paul Motaze, cette décision des administrateurs du FMI, tout en confortant les efforts du gouvernement dans la mise en œuvre des politiques de consolidation budgétaire et des réformes structurelles nécessaires à l’amélioration des performances de l’économie camerounaise, vient ainsi renforcer la crédibilité du pays vis-à-vis de partenaires techniques et financiers.


>> Lire aussi – Ajustement structurel: vers un autre programme avec le FMI ?


Néanmoins, selon les confidences de l’ex-chef de délégation du FMI au Cameroun, Corinne Déléchat qui quitte le pays en remplacement d’Amadou Sy, cette approbation de la 4ème revue ne s’est pas faite sans réserves. La majorité des commentaires des membres du conseil d’administration, précise-t-elle, s’est concentrée sur la question de l’endettement public, le besoin de privilégier les emprunts concessionnels et d’améliorer le cadre de gestion de la dette pour éviter de nouveaux arriérés. Mais aussi, l’importance de surveiller les passifs contingents. Tout comme ils se sont réjouis des études diagnostic de 04 entreprises publiques d’ici la fin de l’année. Ils soulignent par ailleurs que les emprunts extérieurs doivent être affectés à des projets prioritaires favorisant la croissance. Pour ce qui est des finances publiques, ils ont indiqué la nécessité de poursuivre une consolidation de qualité basée sur la mobilisation des recettes non pétrolières et en particulier la réduction des exonérations. La mise en place du compte unique du Trésor et l’encadrement strict des procédures dérogatoires de dépenses vont également soutenir les objectifs de politique budgétaire.

Mais comme le rappelle le Minfi, le  gouvernement met en œuvre depuis le  juin 26 juin 2017, un programme de réformes bénéficiant de l’appui de partenaires au développement, programme qui vise à consolider le cadre macroéconomique, à renforcer la compétitivité de l’économie, à améliorer les services sociaux et à élargir la protection sociale afin de réduire la vulnérabilité des populations fragiles. Grâce à  ces réformes et malgré un contexte socio-économique difficile, précise-t-on, la croissance du PIB a atteint 4% en 2018 après deux années de ralentissement. Les perspectives économiques à moyen terme restent favorables avec un taux de croissance pouvant atteindre ou dépasser 4,5% en moyenne au cours de la période 2019-2021.

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