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Programme économique : le FMI débloque 91,4 milliards de FCFA au profit du Tchad

Ceci dans le cadre de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) adopté en 2021. Ce qui vient porter à 137,254 milliards de Fcfa, le financement déjà reçu sur une enveloppe globale de 349,722 milliards de Fcfa.

Le 23 décembre 2022, le Fonds monétaire international (FMI) a débloqué en faveur du Tchad une enveloppe de 149,3 millions de dollars (112,16 millions de DTS), soit 91,482 milliards de Fcfa. Ce nouveau décaissement approuvé par le Conseil d’administration de la banque rentre dans le cadre de l’achèvement des première et deuxième revues de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de ce pays d’Afrique centrale. Ce qui porte à environ 224 millions de dollars, soit 137,254 milliards de Fcfa, le financement déjà reçu dans le cadre de ce programme approuvé le 10 décembre 2021, d’une durée de 3 ans (2021-2024), pour un montant global d’environ 570,75 millions de dollars soit 349,722 milliards de Fcfa.

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Une autre résolution adoptée au cours de ce Conseil d’administration concerne le volet pétrolier. « Compte tenu des politiques et des réformes que les autorités se sont engagées à mettre en œuvre, des mesures correctives planifiées et des assurances de politiques régionales, le conseil d’administration a aussi approuvé des dérogations pour le non-respect des critères de réalisation relatifs au solde primaire hors pétrole et au stock d’arriérés intérieurs », renseigne le communiqué rendu public à l’issue des travaux le 23 décembre dernier.

Il est prévu avec cette Facilité qu’« à long terme, les mesures prises dans le cadre du programme appuyé par la FEC contribueront à placer l’économie tchadienne sur une trajectoire équilibrée et viable qui permettra au pays de réaliser une croissance à la fois verte et inclusive, et de réduire la pauvreté. Elles iront également dans le sens des initiatives régionales visant à rétablir et à préserver la stabilité extérieure de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) », apprend-on du FMI. A cela s’ajoute un assainissement de la gestion des finances publiques, l’accroissement de la transparence budgétaire, l’amélioration de la gouvernance et le renforcement du secteur bancaire.

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Il convient d’indiquer que ce programme se déroule dans un contexte assez tendu qui rend les résultats mitigés. « Le Tchad continue de faire face à des défis considérables. L’augmentation des recettes pétrolières a amélioré la position de trésorerie du gouvernement, mais la pandémie demeure préoccupante tandis que les piètres récoltes de l’an dernier, la guerre que la Russie mène à l’Ukraine et les récentes inondations ont exacerbé l’insécurité alimentaire. La prolongation de transition politique a avivé les tensions sociales et la situation sécuritaire demeure volatile. Dû en partie de ces difficultés, les réalisations au titre du programme sont en demi-teintes d’un point de vue quantitatif, malgré une avancée certaine des réformes structurelles », a déclaré Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI et président par intérim du conseil d’administration.

Perspectives économiques

Selon cette institution de Bretton Woods, le taux de croissance de ce pays de la Cemac devrait être de 2,5% au terme de l’année 2022, puis connaître une hausse de 3,5% en 2023. Ceci grâce à la relance de la production pétrolière et non pétrolière. L’inflation quant-à-elle devrait être de 5,3% cette année en lien avec la hausse des prix des produits alimentaires liés aux mauvaises récoltes de 2021, à l’impact du conflit russo-ukrainien, aux récentes inondations.

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De plus « sous l’effet de la hausse des cours pétroliers, le solde des transactions courantes devrait nettement s’améliorer en 2022, pour enregistrer un excédent de 2,8 % du PIB, avant de s’estomper à moyen terme, les cours pétroliers devant baisser progressivement. La dette publique devrait progressivement diminuer au cours des toutes prochaines années ; elle passera de 56 % du PIB à la fin de 2021 à environ 40 % du PIB en 2024 », rajoute le FMI.

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