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Projet Resilac-Cameroun : de nouveaux besoins à combler dans l’Extrême-Nord

Le projet de redressement économique et social inclusif du Lac Tchad s’étendra pour les deux prochaines années dans les communes de Koza et Mora où de nouveaux besoins sont exprimés.

Quatre. C’est le nombre de communes qui vont bénéficier des opérations inhérentes à la phase de déploiement du Redressement économique et social inclusif (Resilac) de l’Extrême-Nord mise en œuvre depuis janvier 2020. Après Dargala et Mindif, il est question d’implémenter des actions communautaires à Koza (Mayo Tsanaga) et Mora (Mayo Sava). Notamment : la construction des routes, des pistes communales et étangs piscicoles. Des échanges se poursuivent avec les mouvements associatifs locaux en vue de planifier les prochaines activités.

L’annonce a été faite ce 30 septembre au cours de la deuxième session du comité de pilotage national du Resilac. Les travaux de Yaoundé qui se sont tenus en présence des parties prenantes du projet au Cameroun : les ONG Action contre la faim, Care et le groupe URD, des représentants de l’Agence française de développement (AFD) et quelques administrations publiques, étaient l’occasion de présenter le bilan à mi-parcours de ce projet sur le sol camerounais.

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« L’évaluation à mi-parcours des résultats montre des taux de réalisation de 120% pour le pilier 1 portant sur le capital humain et la cohésion sociale ; 30% pour le pilier 2 portant sur le redressement économique durable ; un taux de 88% pour le pilier 3 portant sur le renforcement des capacités », révèle Charles Assamba Nkodo, directeur de la coopération internationale et l’intégration économique au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’aménagement du territoire.

Le Resilac vise à renforcer le capital humain et la cohésion sociale dans les zones d’intervention à travers l’appui au développement territorial et un accompagnement psychosocial des victimes de Boko Haram. Un autre objectif assigné au projet porte sur le redressement économique et la résilience des populations. Toutes choses qui se font au travers de la création d’emplois sur des chantiers de réhabilitation d’infrastructures communautaires et le soutien au micro-entrepreneuriat agricole et l’apprentissage. Les derniers piliers sur lesquels repose le Resilac sont l’amélioration de la gouvernance des communes et la protection de l’environnement.

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Le projet Resilac est une initiative prise par un consortium de trois organisations internationales Action contre la faim, Care et le groupe URD dans le but d’apporter une réponse adéquate aux besoins des populations les plus impactées par la crise sécuritaire, conjoncturelle et structurelle ainsi qu’au changement climatique en cours dans la région de l’Extrême-Nord et le bassin du Lac Tchad en général. A l’occurrence dans la région du Lac Tchad au Tchad, la région de Diffa au Niger, l’Etat du Borno au Nigeria et l’Extrême-Nord du Cameroun.  

Formulé en 2016 et lancé au Sénégal en 2018, le Resilac est financé à hauteur de 40 millions d’euros (26,238 milliards de Francs CFA) par l’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD). 31,1 millions d’euros (20,4 milliards de Francs CFA) du Fonds fiduciaire d’urgence, soit plus de 86% du budget. Il devrait bénéficier directement à plus de 90 000 personnes et de façon indirecte à 1 600 000 âmes à terme. Il permettra  une amélioration des revenus et de la sécurité alimentaire de ses bénéficiaires ainsi qu’à limiter la pression qui s’exerce actuellement sur les ressources naturelles.

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