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RCA : après BGFIBank, la BSIC s’installe au port sec de PK 26

Les autorités poursuivent la bancarisation des recettes fiscalo-douanières.

Après BGFIBank il y a environ un mois, c’est autour de la Banque sahélo-saharienne pour l’investissement et le commerce (BSIC), de s’installer au port sec de PK26 (Bangui), en République centrafricaine (RCA). L’établissement créé en 1999 avec un capital social de 250 millions d’euros (environ 163 milliards Fcfa) pour promouvoir les échanges commerciaux et faciliter les investissements entre les pays de la Communauté sahélo- saharienne (CEN-SAD), a inauguré une agence nouvellement construite dans cet espace portuaire, dans le cadre de la stratégie de bancarisation des recettes fiscalo-douanières que mettent en œuvre les autorités centrafricaines. En début d’année, Bangui a annoncé qu’il maintiendrait la cadence pour ce qui est des réformes visant à renforcer la capacité de collecte et de sécurisation des recettes fiscales. Les autorités sont d’autant plus optimistes quant aux résultats à venir desdites réformes qu’elles ont dû revoir à la hausse leurs ambitions de collecte des recettes intérieures à 160 milliards Fcfa en 2024, après 140 milliards de Fcfa l’année dernière.

A côté de la bancarisation, le président de la République, Faustin Archange Touadera, a instruit le gouvernement de  poursuivre la digitalisation de toutes les administrations financières dans le but de limiter la fraude et la corruption dans le circuit des recettes. Bien avant la décision de déployer des banques commerciales au port sec de Pk26, situé sur le corridor Beloko-Bangui, à 26 kilomètres de la capitale, les autorités avaient déjà mis en place un système de tracking des marchandises à destination du pays par géolocalisation ; en plus de l’introduction des dispositifs d’inspection non intrusive par l’acquisition de scanners. Ce système permet de renforcer le dispositif de captation des recettes sur le cordon douanier. Dans la pratique, les banques commerciales qui s’installent dans l’espace portuaire seront chargées de la sécurisation des recettes, avant leur transfert sur le compte unique du trésor (CUT).

En septembre 2023, les autorités centrafricaines et le Fonds monétaire international (FMI) ont conclu un accord au titre de la première revue du programme soutenu par la facilité élargie de crédit. L’institution de Bretton Woods recommande les autorités de continuer à réformer pour parvenir à une mobilisation optimale des recettes fiscales. Elle n’a d’ailleurs pas manqué de saluer l’adoption, en 2023, de la nouvelle loi organique portant prévention et répression de la corruption, qui d’après elle est une avancée importante dans le processus d’assainissement du cadre de gestion des finances publiques. Le gouvernement de Faustin Archange Touadera s’est également engagé à créer une Cour des comptes et une Agence nationale d’investigation financière (Anif).

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