Conjoncture

Reconstruction du Noso :  32,6 milliards de Fcfa  déjà mobilisés 

Cette enveloppe qui se chiffrait à 11,5 milliards de Fcfa à mi-2022, vient d’être renflouer par un prêt du Cameroun contracté auprès de la Banque islamique de développement d’une valeur de 21,1 milliards de Fcfa.

32,250 millions de dollars soit 21,155 milliards de Fcfa viennent de s’ajouter à l’enveloppe globale destinée au financement du Plan présidentiel de Reconstruction et de Développement des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au Cameroun (Pprd). Ce financement provient d’un prêt contracté par le Cameroun auprès de la Banque islamique de développement (BID). L’accord de prêt y relatif à d’ailleurs été signé le 10 mai 2023 entre le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey et le président de la Banque Islamique de Développement (BID), Dr Muhmmad Al Jasser. Ceci  en marge de la 48ème Réunion Annuelle du Conseil des Gouverneurs de cette Institution qui se tient à Djeddah au Royaume d’Arabie Saoudite.

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Selon Alamine Ousmane Mey « ce financement vise à appuyer les efforts du Gouvernement du Cameroun dans la reconstruction et la réhabilitation des infrastructures essentielles, le renforcement de la cohésion sociale et la revitalisation de l’économie locale dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. », peut-on lire dans le communiqué signé par ses soins.

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32,6 milliards déjà mobilisés

Cette nouvelle provision financière (qui le premier prêt enregistré dans le cadre de ce projet, ndlr) vient porter à 32,6 milliards de Fcfa les fonds déjà disponibles dans la cagnotte du projet, sur un budget global de 154 milliards de Fcfa. Selon des données rendues officielles à la mi-2022 par le ministre délégué auprès du Minepat Paul Tasong, la cartographie des différentes contributions affiche : l’Etat avec une mobilisation de 75% sur les 11 milliards à l’époque, suivi du secteur privé avec 1,2 milliard ; du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) 400 millions de FCFA ; et le Japon 2,8 milliards de FCFA (l’empire nippon a effectué deux décaissements respectifs de 1,5 et 1,3 milliard de Fcfa).

Bien que cet argent va impulser la mise en œuvre du projet, il convient de relever que le gouvernement piétine toujours dans la mobilisation des financements. En effet, plusieurs pays amis du Cameroun lui ont fait des promesses de financement qui à date n’ont pas encore été matérialisées, excepté le Japon. Un des cas les plus connus est celui de la France qui a fait une promesse de 62 millions d’euros, soit 40,6 milliards de Fcfa au Cameroun, il y’a 4 ans mais toujours rien. « Vous avez cité le cas de notre partenaire stratégique la France. Elle avait annoncé ce soutien financier. Donc nous les attendons toujours. On ne perd aucun espoir. Surtout avec les réalisations et le développement sur le terrain. Je pense que nous l’attendons, y compris tant d’autres qui avaient aussi promis », a déclaré à la télévision nationale le 10 avril dernier, Balungeli Confiance Ebune, président du Comité de pilotage du Pprd.

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Rappelons que le Pprd repose sur 3 piliers majeurs que sont : la restauration de la cohésion sociale, la reconstruction et la réhabilitation des infrastructures de base et la redynamisation de l’économie locale. Bien qu’il reste encore beaucoup à faire dans ses régions frappées par un contexte d’insécurité depuis 2016, sur le terrain le projet revendique déjà quelques réalisations. Il s’agit de : la réhabilitation de 19 points d’eau au bénéfice de plus de 170 000 personnes et 16 centres de santé pour une population de plus de 5 000 patients. 22 écoles ont également été réhabilitées au profit de plus de 7 000 apprenants tout comme 4 ponts reconstruits vont à nouveau servir à plus de 4 000 personnes. A cela il faut également ajouter 800 documents personnels réhabilités, 60 médiateurs formés et le financement de 12 festivals et autres évènements culturels. Ceci inclut aussi la réhabilitation de 5 centres communautaires pour plus de 120 000 bénéficiaires.

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