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Reconstruction et développement : agriculture et TIC présentées comme clés de la relance

Les participants au Dialogue estiment que la valorisation de ces deux filières est à même de booster l’économie dans les régions anglophones et, partant, de celle du Cameroun.

Exit les travaux en commissions, qui se sont déroulés les 1er et 2 octobre dans le cadre du Grand Dialogue National (GDN). Jeudi, l’espace a été occupé par une séance plénière pour la présentation des rapports de ces commissions, l’examen puis l’adoption du rapport final qui sera présenté vendredi lors de la cérémonie de clôture du GDN. Les travaux se sont déroulés en vase-clos, dans un souci manifeste d’encadrer l’information, mais des bribes de résolutions formulées par les participants parviennent au compte-goutte au sein de l’opinion publique.

C’est le cas de la commission dédiée à la « reconstruction et développement des régions touchées par le conflit», finalement présidée par Pr. Simon Munzu après le désistement de Christopher Fomunyoh. Dans ce groupe de travail, l’on propose de développer davantage l’agriculture dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest afin d’assurer un développement conséquent. Selon les membres de cette commission, pour impulser l’économie camerounaise, il faut une véritable révolution agricole, comme cela s’est fait dans d’autres pays. Aussi, proposent-ils la création d’une mission daménagement des zones agricoles pour inciter l’installation des agro-industries.

Autre axe proposé, c’est la création des pôles de développement des technologies de l’information et de la communication (TIC). Les panélistes suggèrent que le gouvernement commence par la ville de Buea, qui abrite une université d’Etat. Cela permettra d’engendrer une véritable révolution en matière de TIC. En fait, ce serait un juste retour à la situation qui prévalait dans cette partie du Cameroun avant la crise sécuritaire. « La Silicon Mountain », en référence au nombre et à la qualité des start-up qui s’y développaient, y avait déjà pris de l’ampleur.

Les autres commissions du Grand Dialogue National ne sont pas en reste. Dans celle consacrée au système éducatif, les syndicalistes insistent sur la tenue d’un forum national et souhaitent que dorénavant, les établissements publics d’enseignement supérieur relevant du sous-système anglophone soient autonomes dans la désignation des responsables. Sous la conduite de Joshua Osih, la commission en charge du bilinguisme et de la diversité culturelle pensent que l’apprentissage bilingue doit être instauré dans tous les établissements scolaires du Cameroun. Pour eux, il faudrait également promouvoir davantage l’utilisation des langues locales.

Pour ce qui est de la décentralisation, où les débats semblent avoir été les plus houleux, il a été proposé d’accélérer sa mise en œuvre. Certains membres de cette commission n’étaient pas d’accord avec les orientations données aux débats. Toujours est-il qu’ils ont demandé l’application de la législation relative à la décentralisation, afin d’assurer la gouvernance dans le pays. Ils estiment que le l’Etat doit passer à une réelle autonomisation des Collectivités territoriales décentralisées (CTD). Tout comme ils proposent une plus grande implication des autorités traditionnelles dans le processus de gestion des cités camerounaises.

Autant de recommandations qui, selon les membres des 8 commissions du Grand Dialogue national, devraient permettre de restaurer le retour à la prospérité dans les régions anglophones et le reste du pays. Les regards sont tous tournés vers le Palais des Congrès pour avoir l’entièreté des propositions.

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