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Refinancement de l’eurobond : Moody’s attribue « B2 » au Cameroun

La confiance retrouvée des investisseurs pour les obligations du Cameroun tient aussi de la résilience dont a fait montre le pays face aux chocs exogènes et endogènes.

Moody’s Investors Service annonce avoir attribué la note « B2 » à la dernière émission obligataire internationale de 685 millions d’euros (soit 450 milliards de FCFA) réalisée par l’Etat du Cameroun. « B2 » c’est le niveau intermédiaire de la catégorie très spéculatif. Pour bien comprendre ces notations, il faut savoir que 10 catégories existent. Il s’agit en fonction du niveau de solvabilité de « première qualité », « haute qualité », « qualité moyenne supérieure », « qualité moyenne inférieure », « spéculatif », « très spéculatif », « risque élevé », « ultra spéculatif », « en défaut avec quelques espoirs de recouvrement », « en défaut », « non classé ». L’opération qui a été bouclée le 28 juin dernier a permis au pays de Paul Biya de refinancer partiellement son eurobond de 2015 et donc de lever la pression sur les finances publiques. 

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Dans un communiqué publié le 06 juillet dernier, l’agence adosse cette note à la résilience dont a fait montre le pays face aux multiples chocs endogènes et exogènes.  « La perspective stable attribuée par Moody’s selon laquelle, malgré les pressions continues sur les positions budgétaires et extérieures du gouvernement, exacerbées par le choc du coronavirus, une détérioration marquée des paramètres de crédit est peu probable et les paramètres de crédit du Cameroun devraient rester cohérents avec une note B2 » écrit Moody’s.

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La note attribuée sur la présente l’émission de l’eurobond est la même que la note émettrice (souveraine) du Cameroun. Le 5 juillet 2021, un comité de notation de l’agence américaine a été convoqué pour en discuter. Celui-ci justifie le « B2 » du Cameroun par la diversification relative de son économie, une stratégie d’investissement dans les infrastructures publiques qui aidera à développer davantage les ressources du pays et l’appartenance à la Cemac qui soutient la stabilité des prix et réduit le risque de balance des paiements. Néanmoins, les finances publiques camerounaises sont exposées aux fluctuations des revenus pétroliers, avec une faible capacité de génération de revenus non pétroliers. Pour y remédier, le pays projette d’optimiser l’assiette des recettes non pétrolières passant de 1 938,4 milliards en 2021 à 2 763,4 milliards en 2024. « La politique fiscale sur le triennat 2022-2024 sera orientée vers l’accroissement de la mobilisation des recettes fiscales internes non pétrolières et l’amélioration du climat fiscal des affaires » peut-on lire sur le document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2022-2024. 

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