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Réhabilitation de la route Mora-Dabanga-Kousseri : le Mintp et la Banque mondiale optent pour un financement rétroactif

Ce mode de financement exceptionnel entré en vigueur le 1er juillet dernier va permettre le démarrage des travaux sur les 25 premiers kilomètres de ce linéaire au cours du deuxième semestre.

Le 20 juin 2023, la Banque mondiale a approuvé un crédit de 330 millions de dollars (280 millions de dollars de crédit et 50 millions de dollars en termes de dons) au Cameroun soit environ 198, 5 milliards de FCFA pour les travaux de réhabilitation de la route Mora-Dabanga-Kousseri à l’Extrême-Nord. Cet appui financier s’inscrit dans le cadre du  Projet d’amélioration pour la connectivité, la résilience et l’inclusion (Pacri) ; lequel vise à reconstruire 205 km de route, aménager plus de 200 km de routes communales, construire des ouvrages de gestion des eaux, des infrastructures communautaires, etc.

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Mais en attendant le décaissement effectif de la BM, les deux parties se sont accordées sur un financement rétroactif. Celui-ci, apprend-t-on du ministère des Travaux publics(Mintp), est entré en vigueur le 1er juillet dernier et va permettre le lancement des travaux de réhabilitation des 25 premiers kilomètres au cours du deuxième semestre. Avec ce mode de financement, l’on pourrait donc s’attendre à une mise en œuvre effective de projet entamé depuis 2014 et perturbé par la crise sécuritaire.

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Relevons que le financement rétroactif a pour but de diligenter des procédures ou des actions, dans un environnement complexe relatif aux difficultés que rencontrent les usagers de cette route. Il ne devrait pas excéder les 10% du coût total du budget estimé à 424 millions de dollars (environ 253, 764 milliards de FCFA). L’Etat camerounais qui va mobiliser les 20% du budget total soit 84,8 millions de dollars (50, 75 milliards de FCFA) contre 80% de la Banque mondiale, va avancer des ressources qui seront remboursées par le financier au titre du prêt.

Le Cameroun doit donc disposer d’au moins 15 milliards de FCFA avant la mise en place effective du financement pour anticiper sur les acquisitions et faire démarrer les travaux.

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Pour l’heure, l’entreprise adjudicataire n’est pas encore connue, le processus est en cours et se fait par consultation à l’issue de laquelle la meilleure offre sera retenue.  Mais il est possible que le marché soit attribué à plusieurs constructeurs routiers car « l’expérience nous montre qu’il est de plus en plus difficile à la même entreprise de bien s’organiser sur un linéaire dépassant 100 km », indique une source au Mintp.

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Du reste, le projet de la  nationale n°1 prévoit une organisation en plusieurs lots, comme sur Babadjou-Bamenda, Yaoundé-Bafoussam. La finalité étant de gagner en temps et pouvoir livrer les chantiers dans les meilleurs délais. Mais il convient tout de même de souligner que ce financement rétroactif est soumis à des conditions bien précises et propres au bailleur de fonds, notamment en ce qui concerne la sélection du cocontractant, les procédures de validation des prestations entre autres.

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