Conjoncture

Remboursements MIDA : les souscripteurs mécontents des montants perçus

Ils expriment leur ras-le-bol depuis le début des opérations, mercredi 08 mai 2019, au stade militaire de Yaoundé. D’après les indications, 1250 personnes sont concernées par ces retraits.

C’est effectif. Des individus ayant souscrit à la Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (MIDA) passent à la caisse depuis mercredi 08 mai 2019 au stade militaire de Yaoundé. Ils sont payés au prorata de 31% des montants investis à cette organisation. Et pour accéder aux ressources, les procédures sont simplifiées. La programmation se fait par ordre alphabétique. Toutes les listes sont affichées à l’entrée du stade. Lorsque le souscripteur arrive, il est dirigé vers le babillard, juste à l’entrée du stade. L’intéressé doit repérer son nom et le numéro y afférent. Ensuite, il se dirige, muni de la photocopie de sa pièce d’identité, vers un autre poste de contrôle à l’entrée du stade. Une fois identifié, il est conduit sur site, puis installé avec d’autres dans les gradins du stade. Pour la fluidité des paiements, cinq guichets sont aménagés. Une fois devant les responsables en charge de la paye, le souscripteur décline son identité, et présente ses reçus. Après vérification, le souscripteur reçoit la somme qui lui est due contre émargement. Le dispositif a prévu une sortie dérobée pour permettre aux souscripteurs de sortir en toute quiétude après l’opération.
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Et, c’est toujours la mine triste que la plupart d’entre eux regagnent l’extérieur du stade. Frustrés de ce qu’ils ne recevront jamais l’intégralité de leur argent, les premiers souscripteurs provoquent du chahut au quartier général. Le cas d’une enseignante, pour un investissement de 84 places à la septième vague, elle perçoit 327 600 FCFA en espérant avoir le reste avec le temps. Une autre souscriptrice dit ne pas se satisfaire du montant perçu. Les 300 000 FCFA qu’elle vient de recevoir ne vont point résoudre ses problèmes. « Je ne sais même pas à qui donner. Je ne sais même pas où commencer. Les gens m’appellent déjà de partout puisqu’ils ont su qu’on paie ».
Vague d’indignation
Le courroux est commun à tous les bénéficiaires. Assise à l’extérieur, au pied du mur, Clotilde N. attend sa fille allée récupérer ses 432 900 FCFA. Une partie de son investissement qui s’élève à 1 387 500 FCFA. Cette vendeuse ambulante de chaussures dit être contrainte de prendre cet argent pour calmer ses créanciers. S’il lui appartenait, elle l’aurait abandonné, confie-t-elle. Pour Abba Ana, qui se présente comme représentante de l’Association Lema Anye, « il n’y a pas de bailleurs de fonds derrière, naturellement, c’est un montage financier ». Contesté par plusieurs, il souligne que les enquêteurs « ont fait tout pour avoir les traces de l’argent qui sortait de la Mida, ils n’ont pas vu. Ces gens n’avaient pas de comptes en leurs noms », révèle cette dame. Au moment où les paiements se poursuivent, les bénéficiaires se demandent quand-est-ce qu’ils recevront la totalité de leur agent. A cela, répond Paul Naseri Paul Béa, gouverneur de la région du Centre, « c’est la justice qui va obliger les promoteurs à verser le reste ».

 

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