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Secteur bois: préavis de grève générale dès le 31 janvier 2019

Les membres du groupe des travailleurs de la Commission mixte paritaire chargée de la révision de la Convention collective nationale des entreprises d'exploitation et de transformation des produits forestiers et activités annexes menacent d'entrer en grève générale illimitée.

Dans une correspondance adressée ce 22 janvier 2019 à Alberto Saviolo, le président du Comité exécutif du Groupement de la filière bois du Cameroun (Gfbc), André Makon, Célestin Bama, Didier Afanda, Boyomo Badoana, Pierre Essindi Minkoulou, Mebiame Tangou Antoinette, Kuissu Kamdem Falone et Joseph Onana dévoilent l’objet du préavis de grève projeté pour ce 31 janvier 2019: « fixer la date de signature de la Convention collective nationale des entreprises d’exploitation et de transformation des produits forestiers et activités annexes dont les travaux ont commencé le 18 décembre 2017 et se sont achevés le 22 novembre 2018, la mise en application des grilles de salaires des secteurs primaire et secondaire adoptées par les parties, ceci à compter du 1er janvier 2019, le renversement aux travailleurs des salaires gelés par les employeurs depuis l’augmentation du Smig par le Chef d’Etat à 36 270 FCFA depuis juillet 2014, la mise sur pied des commissions d’élaboration des accords d’établissement dans les entreprises pour le paiement intégral  de l’indemnité de logement conformément à l’arrêté n°918/MTPS/SG/CJ du 26 mai 1993 à son chapitre ll, et des dispositions de l’article 67 de la Convention collective des entreprises d’exploitation et de transformation des produits forestiers« .


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Les membres des cinq centrales syndicales signataires de ce préavis de grève et employés d’une vingtaine d’entreprises du secteur bois (Alpicam, Grumcam, Sepac, Palisco, Cfim, Thanry, Sim, Ecam Placage etc…),   disent vouloir éviter aux entreprises camerounaises de la filière bois, la même catastrophe que celle du Groupe Rougier, en faillite depuis 2018. Soupçonnant même le Président du Comité exécutif du Groupement de la filière bois du Cameroun (Gfbc), d’être « un représentant des sociétés multinationales pour fragiliser l’économie du Cameroun« . Ils se proposent d’ailleurs de  » saisir les autorités compétentes pour l’ouverture d’une enquête « .

En réalité, le Comité exécutif du Groupement de la filière bois du Cameroun (Gfbc), représentant le patronat du secteur bois, en veut au gouvernement. Notamment sur la revue à hausse de la taxe d’abattage décidée par l’Etat du Cameroun et contre laquelle il s’oppose

Dans une précédente correspondance adressée, le 20 décembre 2018, à Alberto Saviolo, de nationalité italienne, le Groupe des travailleurs de la Commission mixte paritaire chargée de la révision de la Convention collective nationale des entreprises d’exploitation et de transformation des produits forestiers et activités annexes s’insurgeait contre « son opposition à la signature de la Convention collective nationale des entreprises d’exploitation et de transformation des produits forestiers et activités annexes« .


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En réalité, le Comité exécutif du Groupement de la filière bois du Cameroun (Gfbc), représentant le patronat du secteur bois, en veut au gouvernement. Notamment sur la revue à hausse de la taxe d’abattage décidée par l’Etat du Cameroun et contre laquelle il s’oppose: « le Comité exécutif nous fait le chantage« , s’écrie André Makon, le porte-parole du Groupe de travailleurs camerounais en colère. Le Gfbc conditionnerait ainsi la signature de la Convention collective nationale des entreprises d’exploitation et de transformation des produits forestiers et activités annexes à une baisse par le gouvernement camerounais de la taxe d’abattage. Aux dernières nouvelles reçues, c’est le statut qui entre les deux parties. Après le préavis de grève, les membres du Groupe des travailleurs de la Commission mixte paritaire chargée de la révision de la Convention collective nationale des entreprises d’exploitation et de transformation des produits forestiers et activités annexes envisagent déposer un mot d’ordre de grève dans les villes de Douala, Yaoundé, Belabo, Bertoua, Kribi, Ndeng, Yabassi ou encore Mfou.

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