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Secteur de l’électricité : 63,125 milliards de F pour remettre à niveau le réseau de transport

Les travaux seront réalisés dans le cadre du Projet de remise à niveau des réseaux de transport d’électricité et de réforme du secteur (PRRTERS), sous financement de la Banque Mondiale, par les entreprises chinoise Sinohydro Corporation Limited, et indienne Tata Projects Limited.

Les villes camerounaises sont en proie à des coupures d’électricité à répétition, et la fourniture d’énergie électrique par le concessionnaire du service public en charge de la distribution de l’énergie électrique, Energy of Cameroon (Eneo), a été particulièrement poreuse au cours du premier trimestre 2021. Elle ne s’est pas pour autant améliorée courant du deuxième trimestre. L’entreprise Eneo, l’entité la plus active du secteur de l’électricité, refuse de se coltiner toute seule la responsabilité de ces désagréments, et les imputent également aux incidents survenus dans le réseau de transport géré par la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel), lesquels posent en permanence le problème de la qualité du service électrique. Dans la chaine de responsabilité, la Sonatrel, avec l’appui de la Banque Mondiale, s’investit à résoudre les problèmes inhérents à son segment, à travers la réalisation des travaux de conception, de fourniture et de montage des lignes haute tension autour de Yaoundé et Douala, les deux villes les plus « électricitivores » du pays.

Deux entreprises asiatiques adjudicataires

Au terme d’un appel d’offres international lancé le 4 novembre 2020, la Sonatrel a dévoilé l’identité des entreprises retenues pour la réalisation desdits travaux, qui s’inscrivent dans le cadre du Projet de remise à niveau des réseaux de transport d’électricité et de réforme du secteur (PRRTERS), financé sur prêt de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird), le guichet non concessionnel du groupe de la Banque Mondiale. Le coût de cette opération est évalué à 63,125 milliards de F. Il s’agit notamment des entreprises chinoise Sinohydro Corporation Limited, et indienne Tata Projects Limited.

Lire aussi : Les charges de Sonatrel grèvent le bilan financier d’Eneo en 2019

La structure chinoise a été retenue parmi une panoplie d’autres entreprises, et se chargera de l’exécution du premier lot de ce marché, qui concerne les lignes haute tension 225kv et 90kv autour de Yaoundé. Le montant de l’enveloppe mise à sa disposition pour exécuter ledit marché dans un délai de 12 mois est d’environ 53,561 milliards de F. Cependant, le deuxième lot dû à l’entreprise indienne est évalué à 9,563 milliards de F, et concerne les lignes haute tension 225kv et 90kv autour de Douala, pour le même échéancier d’exécution. Cette opération constitue en effet la deuxième phase du PRRTERS.

Du projet de remise à niveau

En effet, le Projet de remise à niveau des réseaux de transport d’électricité et de réforme du secteur (PRRTERS), financé par le Banque Mondiale se chiffre à 325 millions de dollars US, soit plus de 175 milliards de F, conformément à un accord de prêt signé entre le Cameroun et l’institution de Bretton Woods le 7 juin 2017. Le projet comprend trois composantes : la première porte sur l’opérationnalisation (déjà effective) de la Sonatrel ; la deuxième entend améliorer la capacité et la fiabilité du réseau national de transport d’électricité camerounais, en finançant des investissements prioritaires pour moderniser et étendre le réseau ; et la troisième composante fournira une assistance technique, des travaux d’analyse et des activités de renforcement des capacités aux principales parties prenantes du secteur ; elle fournira également l’assistance technique, financière, opérationnelle et fiduciaire nécessaire à l’unité de gestion du projet mise en place au sein de la Sonatrel.

Lire aussi : Électricité très poreuse pour Eneo au 1er trimestre

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