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Secteur de l’électricité : la Beac annonce des perspectives prometteuses dans le segment de la production au 1er trimestre

Selon le test prévisionnel de conjoncture de la Cemac réalisé par la banque centrale, l’on table sur un relèvement de la quantité d’énergie produite au premier trimestre, rapportant les indicateurs de l’énergéticien Energy of Cameroon.

Dans son test prévisionnel de conjoncture de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (Cemac) rendu public le 6 février dernier, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) analyse les perspectives économiques dans divers secteurs d’activité pour le compte du premier trimestre 2022, parmi lesquels celui de l’énergie électrique. Pour les trois premiers mois de l’année, elle indique que les perspectives dans ce secteur dans les six Etats de la sous-région s’annoncent relativement contrastées, « avec d’une part, un recul des coupures d’énergie et, d’autre part, d’importantes difficultés structurelles affectant l’offre d’énergie électrique ». Cette perception générale de la situation du secteur connaitra tout de même une embellie avec un relèvement dans le segment de la production au Cameroun durant le premier trimestre. La Beac rapporte que ces perspectives prometteuses sont sous-tendues par des indicateurs collectées auprès de l’entreprise Energy of Cameroon (Eneo), le concessionnaire en charge de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun, et non moins leader du segment de la production.

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L’institution financière sous-régionale n’est pas assez explicite sur les facteurs qui contribueraient à booster la production au premier trimestre. Il faut cependant relever que le leader de la distribution a créé en 2021 une nouvelle entité en charge de la production, dénommée Eneo-Genco. Cette innovation participe du « dégroupage » des activités de l’entreprise Eneo, conformément à la loi n°2011/022 du 14 décembre 2011 régissant le secteur de l’électricité. Concrètement, la filiale d’Eneo intervient dans ses activités de production d’énergie, avec notamment la gestion de ses centrales électriques, alors que cette prérogative était juridiquement dévolue à Eneo dont les actions sont majoritairement détenues par le britannique Actis. D’après le rapport 2020 d’Eneo, l’entreprise assure 65,42% de la production dans le mix énergétique du pays. Eneo-Genco a pris la relève pour tenter d’augmenter cette capacité de production. Quatre autres acteurs opèrent dans la production, en l’occurrence Memve’Ele via Electricity Development Corporation (13,82%), Kribi Power Development Corporation (14,15%), Dibamba Power Development Corporation (5,63%) et Aggreko (0,98%).

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Au demeurant, la Beac rapporte que Eneo continue de nourrir des inquiétudes sur les risques sans cesse grandissant qui ont souvent plombé son déploiement, notamment la fraude électrique, des actes de vandalisme, et des lenteurs administratives dans les procédures de dédouanement des matériels de production à l’importation. Le concessionnaire du secteur de l’électricité indiquait en 2021 que 30% de l’énergie distribuée est absorbée par les réseaux non conventionnels et les pratiques irrégulières. Cette proportion représente une perte estimée à 60 milliards de FCFA par an. Eneo accuse aussi des actes de vandalisme sur le réseau de distribution à Yaoundé-Sud, à l’origine du déficit énergétique dans le RIS (Réseau Interconnecté Sud), non sans oublier le phénomène des feux de brousse qui a détruit certaines de ses installations. Au demeurant, le concessionnaire du service public de la distribution de l’électricité indique que conformément à son plan d’investissement 2021-2022 avec la mobilisation de 100 milliards de FCFA auprès des banques locales, les coupures devront se multiplier car, argumente-t-il, « pour améliorer le service, les interruptions de la fourniture sont inévitables ».

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