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Smid : le tribunal de première instance de Bonanjo reconduit le mandat de François Maurice Njoh

Après la fin du mandat de 6 mois assigné le 12 février 2021 par le Tribunal de première instance de Bonanjo, François Maurice Njoh a entamé un second semestre de gestion de cette société urbaine de gestion de droit patrimonial, depuis le 12 août 2021. Pourtant les 2374 actionnaires de catégorie B, C et D continuent de contester la qualité de l'actuel administrateur provisoire.

C’est depuis le 12 février 2021 que la Smid est placée sous administration provisoire par le Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo. A travers l’ordonnance n°68/HH rendue le 12 février 2021, exécutoire sur minute qui disposait: «….que le fonctionnement de la Société métropolitaine d’investissement de Douala est paralysée du fait du non-renouvellement du mandat des administrateurs et du Président du conseil d’administration arrivé à terme, et de la non-convocation d’assemblée générale ordinaire». François Maurice Njoh avait, par la même, été désigné administrateur provisoire de cette entreprise urbaine de gestion de droit patrimonial. Avec pour mission de «convoquer l’assemblée générale ordinaire à l’effet de statuer sur les comptes des exercices clos écoulés, de procéder à la nomination d’un nouveau président du conseil d’administration, au renouvellement de mandat des administrateurs, le cas échéant à leur remplacement, de faire un audit exhaustif des comptes de la société sur la période allant du 17 août 2018 au 31 décembre 2020, et de recourir en cas de nécessité à l’expertise d’un cabinet conseil spécialisé en gestion comptabilité et finances».

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L’expert-comptable disposait de 6 mois avec possibilité de prorogation dans les conditions prévues par l’article 160-2 alinéa 3 de l’Acte uniforme Ohada relatif au Droit des sociétés commerciales et Groupement d’intérêt économique, pour remplir sa charge. Conformément au mandat du Tribunal de première instance de Bonanjo, le mandat d’administration provisoire de François Maurice Njoh arrivait à terme le 12 août 2021.

Par le biais de Me. Julius Achu, leur conseil, les actionnaires des catégories B, C et D ont par conséquent déposé une requête aux fins d’intervention auprès du Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Bonanjo, le 8 septembre 2021. Ladite requête porte sur une intervention par descente sur les lieux du Procureur de la République, afin «de constater l’occupation illégale de Monsieur Njoh François Maurice des bureaux de la Smid, appuyé par la Police nationale ainsi que la Police Municipale, et de le faire libérer les lieux s’il n’a aucun justificatif d’y rester», relève l’avocat. EcoMatin a appris de bonnes sources que le mandat de l’administrateur provisoire de la Smid S.A a en effet été prorogé pour un second délai de 6 mois. Le nouveau mandat aurait été renouvelé dans les mêmes termes que celui de février 2021

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À travers leur conseil, les actionnaires des catégories B (entreprises du secteur public détenant 10% du capital), C (entreprises du secteur privé et associations avec 30% du capital) et D (personnes physiques, 37%), pensent que le mandat de l’administrateur provisoire est échu. Ces derniers requièrent par ailleurs un rapport détaillé des actions menées par ce dernier depuis le 12 février 2021. Me. Julius Achu saisira également Nagoum Yamassoum, le Président de  la Commission de surveillance des marchés financiers (Cosumaf), par correspondance du 21 septembre 2021. «Le statu quo actuel est préjudiciable aux actionnaires qui ont investi leur argent parce que le régulateur qu’est la Cosumaf a émis un visa favorable pour l’appel public à l’épargne. Il est étonnant qu’aujourd’hui ce régulateur assiste à la destruction de cette société sans réaction, se confondant presque aux administrations locales qui ont agi avec duplicité et mesquinerie pour dépecer la Smid. En votre qualité de régulateur, vous ne pouvez ne pas vous prononcer, ce qui pourrait aider au rétablissement de la légalité, à savoir, la reprise des activités par les organes réguliers de gestion de la Smid S.A régulièrement élus » relève Me. Julius Ashu dans sa correspondance adressée à Nagoum Yamassoum.

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