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Stade d’Olembe : les doutes sur la mauvaise qualité de certains matériaux se confirment

Alors que les écailles de pangolins installés au pied levé juste avant la Can commencent à tomber sous l’effet des pluies, le ministre des Sports et de l’Education physique, Mouelle Kombi, demande au prestataire Magil de lui fournir les fiches techniques et le certificat de conformité de certains éléments utilisés sur le revêtement extérieur de l’infrastructure.

Les dégâts que subit le revêtement extérieur du stade principal du complexe sportif d’Olembe (Yaoundé) à certains endroits préoccupent le gouvernement. Les écailles de pangolin importées de Chine et montés au pied levé avant la Coupe d’Afrique des nations (Can) que le Cameroun a accueilli du 09 janvier au 06 février dernier commencent à tomber à un rythme effréné et à se déplacer par rapport à leur position initiale sur la structure, sous l’effet des pluies qui s’abattent sur la capitale et des vents violents qui les accompagnent, depuis quelques semaines. Le 18 avril, le ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), Narcisse Mouelle Kombi, a saisi le vice-président des opérations internationales de Magil, entreprise, l’entreprise canadienne adjudicataire du deuxième contrat de construction du complexe d’Olembe, de lui faire, dans les plus brefs délais, un état détaillé de la situation assorti des propositions de solutions pérennes.

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Par ailleurs, au regard de cette situation en ce qui concerne les écailles de pangolin, le Minsep demande qu’il soit transmis à mes services, « les fiches techniques, certificats de conformité, de garantie ainsi que les attestations techniques d’expérimentations relatives à leur utilisation dans les conditions climatiques du Cameroun ». En outre, Magil devra fournir les éléments justificatifs de la provenance et la conformité (fiches techniques, certificat de confirmation, etc.), des éléments de fixation (dispositif d’accroche, boulons, supports, etc) ; mettre à disposition les différentes méthodologies de fixation y relatives ; transmettre les procédures de contrôle et d’entretien.

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La situation en cours vient en effet confirmer les doutes émis par le Minsep sur la qualité de certains matériaux utilisés à Olembe. Le 24 juin 2021, Narcisse Mouelle Kombi, s’adressant à Magil, écrivait : « Il m’a été rapporté que les éléments de fixations des écailles de pangolin, dont la commande a nécessité une mission de contrôle en Italie (…) ont été obtenus d’une entreprise chinoise. Il apparaît que leur qualité n’est pas conforme à la norme et, par conséquent, ne permet pas d’assurer le maintien des câbles et des écailles de pangolin, toute chose qui est préjudiciable à l’intégrité de l’ouvrage et la sécurité des visiteurs et des spectateurs ».

Jean Omer Eyango

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