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Stephane Descazeaud : « Boissons du Cameroun est l’acteur majeur sur le marché parce que depuis 75 ans, elle n’a fait qu’investir »

Dans une interview exclusive accordée à EcoMatin, Stéphane Descazeaud, le directeur général de Boissons du Cameroun, fait le point sur ses 10 premiers mois passés à la tête de ce géant de l’agro-industrie. Le manager apporte notamment des détails sur le rachat de Guinness Cameroun par le groupe Castel; répond aux accusations de confiscation du marché brassicole au Cameroun ; évoque l’avenir de la Société des Eaux Minérales du Cameroun ; la qualité des produits Guinness ; la question du prix de la bière ; la fin du contrat avec Coca-Cola ; le combat pour l’accroissement de la valeur ajoutée locale dans les produits Boissons du Cameroun …

En juin 2023, c’est-à-dire dans un mois, cela fera un an que vous êtes à la tête du mastodonte agro-industriel qu’est Boissons du Cameroun. Quel premier bilan pouvez-vous dresser ?

Cela fait effectivement près d’un an que je suis arrivé au Cameroun. J’y suis arrivé exactement le 16 mai 2022. Avant de fouler le sol camerounais, je m’étais renseigné sur le groupe SABC, devenu Boissons du Cameroun, à travers plusieurs articles, dont ceux du journal EcoMatin. Je dois cependant dire que ce que j’ai vu en arrivant dépasse largement tout ce que j’avais lu sur l’entreprise. La taille de Boissons du Cameroun, en termes de capacités de production et de nombre d’employés, est tout simplement impressionnant ! Sur la base de ces deux indicateurs, j’ai tout de suite compris sa place et son l’importance au cœur du dispositif socio-économique du Cameroun. Cette prise de conscience du poids sociétal de Boissons du Cameroun m’a énormément frappé. Diriger cette entreprise est une responsabilité à la fois lourde et exaltante qui demande une grosse implication et beaucoup de travail.

La taille de Boissons du Cameroun, en termes de capacités de production et de nombre d’employés, est tout simplement impressionnant ! Sur la base de ces deux indicateurs, j’ai tout de suite compris sa place et son l’importance au cœur du dispositif socio-économique du Cameroun. Cette prise de conscience du poids sociétal de Boissons du Cameroun m’a énormément frappé. Diriger cette entreprise est une responsabilité à la fois lourde et exaltante qui demande une grosse implication et beaucoup de travail.

J’ai aussi été agréablement surpris par la qualité des équipes, du comité de direction aux ouvriers et employés, en passant par les cadres dirigeants et les agents de maîtrise. J’ai trouvé une entreprise technologiquement avancée et fortement digitalisée. Les lignes de production sont sous contrôle digital et pilotées à partir de tableaux de bord qui n’ont rien à envier à celles que l’on retrouve sous d’autres cieux. A cela, il faut ajouter des collaboratrices et collaborateurs bien formés, compétents, performants et engagés derrière les enjeux sociaux, économiques et environnementaux de l’entreprise. Boissons du Cameroun aujourd’hui est un mastodonte, bâtie de longue haleine pendant des décennies, par des hommes et femmes dévoués.

Quelle est votre perception de l’environnement des affaires au Cameroun, après pratiquement un an de management ?

Je trouve que le climat des affaires au Cameroun est propice au développement des activités économiques. Nous discutons de manière sereine et permanente avec les différentes autorités publiques. Lorsque nous soulevons des problèmes, elles sont disposées à nous écouter. Il y a un dialogue et une écoute. Entre le gouvernement et Boissons du Cameroun, c’est un partenariat gagnant-gagnant. Plus nous nous développons, plus le gouvernement en tire des bénéfices à travers notamment la collecte des impôts et taxes, la promotion d’emplois décents, la création de valeur ou la distribution des dividendes puisque la Société Nationale des Investissements (SNI) et plus de 400 résidents camerounais sont actionnaires.

SABC est passée de Société Anonyme des Brasseries du Cameroun à Société Anonyme des Boissons du Cameroun. Quels sont les motivations et enjeux de ce changement de dénomination ?

Nous avons effectivement changé de dénomination en décembre 2022. Parce que le terme « Brasseries du Cameroun » renvoie automatiquement à la bière et pourtant, la gamme de produits de SABC est riche et variée et s’adresse à un public qui comprend les jeunes et moins jeunes. Cette exigence de l’Assemblée Générale de notre société a rencontré l’assentiment des actionnaires. BOISSONS est l’emblème de notre ambition et l’étendard fédérateur de la chaîne de valeur que notre projet d’entreprise crée chaque jour depuis 1948.

La nouvelle dénomination BOISSONS DU CAMEROUN symbolise le choix de l’évolution de l’activité de SABC directement, ou à travers ses filiales SOCAVER et SEMC. Dans sa transformation et sa marche en avant dans l’histoire, SABC est passée d’une entreprise centrée sur le brassage, à une entreprise qui assure aujourd’hui une intégration amont et aval de ses activités, pour soutenir durablement la création de valeur, le développement d’autres filières connexes, d’une économie à la fois solidaire et circulaire, la promotion du consommer local et du Made in Cameroun. Le message intrinsèque de cette évolution est de faire comprendre au public que SABC est plus qu’une simple brasserie. Cette nouvelle appellation véhicule également notre engagement RSE (responsabilité sociétale d’entreprise, ndlr), qui consiste, au moyen de diverses actions au sein des communautés, à améliorer les conditions de vie des populations.

La nouvelle dénomination BOISSONS DU CAMEROUN symbolise le choix de l’évolution de l’activité de SABC directement, ou à travers ses filiales SOCAVER et SEMC. Dans sa transformation et sa marche en avant dans l’histoire, SABC est passée d’une entreprise centrée sur le brassage, à une entreprise qui assure aujourd’hui une intégration amont et aval de ses activités.

Le 28 mars 2023, les autorités de la concurrence de la Cemac et du Cameroun ont validé le rachat de Guinness Cameroun par le groupe Castel. Quelles sont les clauses majeures de cette transaction, et où en êtes-vous concrètement aujourd’hui dans le processus de rachat de Guinness Cameroun ?

En effet, nous avons obtenu l’accord de l’autorité de la concurrence de la Cemac au mois de mars dernier. Aujourd’hui, le groupe Castel prépare le closing de l’opération. Sur place au Cameroun, toutes les équipes travaillent ensemble pour mener à bien ce closing.

Le projet d’acquisition de Guinness Cameroun par Castel est un projet d’investissements et de croissance. Aujourd’hui dans notre gamme de produits, nous n’avons pas de bière dite « stout », par opposition à la bière « lager ». Donc, ce rachat de Guinness Cameroun permet au groupe Castel d’élargir sa gamme à des produits qu’elle ne produit pas jusqu’ici.

Pourquoi Diageo a vendu ses actifs (hors spiritueux) à Castel ?

C’est parce que Diageo s’est rendu à l’évidence qu’il ne pouvait pas assurer lui-même la croissance de Guinness au Cameroun et a pensé que Castel, à travers ses usines au Cameroun pouvait le faire et bien, grâce à son expertise reconnue, l’étendue de son réseau de distribution et la robustesse de sa chaîne de production. En effet, en dehors de Douala comme c’était le cas jusqu’ici, nous allons produire la bière Guinness dans les autres régions du Cameroun, notamment à Yaoundé, Garoua et Bafoussam. Le plan d’investissements qui accompagne le rachat de Guinness Cameroun vise à mettre fin aux indisponibilités des produits et développer un marché en forte croissance.

Justement, le deal entre le groupe Castel et Diageo est assorti d’un plan d’investissements de 200 milliards de FCFA sur une période de 5 ans, dont l’implémentation devrait débuter en cette année 2023. Qu’est ce qui est déjà fait dans ce sens et que reste-t-il à faire avant la fin de l’année ?

Ce plan d’investissements de 200 milliards de FCFA comporte plusieurs volets. Il s’agit d’abord de l’augmentation de nos capacités de production – que ce soit dans la fourniture de matières premières, les emballages, la production, la fourniture d’énergies ou bien la distribution – afin de répondre en quantité et en qualité aux attentes des consommateurs, et de continuer notre développement sur les marchés actuels et futurs qui sont en constante évolution. Qu’il s’agisse de bières blondes et brunes, ou de bières dites « stout ». Notre objectif final est d’améliorer la disponibilité de nos produits, dans toutes les régions du Cameroun, sans compromis pour la qualité, en conservant un prix compétitif, afin de satisfaire au mieux les attentes de nos consommateurs, qui sont encore trop souvent confrontés à des problèmes d’indisponibilités de produits. Il est également prévu une augmentation de la production des bouteilles en verre à la Société Camerounaise de Verrerie (Socaver). Nous allons y redémarrer un four inactif depuis plusieurs années, ce qui nous permettra d’augmenter de 50% les capacités de production des bouteilles en verre, afin d’approvisionner toutes les usines de Boissons du Cameroun, y compris Guinness qui achetait ses bouteilles hors du Cameroun.

A la date d’aujourd’hui, tous les cahiers de charges de tous les projets sont bouclés et nous attendons le closing. Nous avons mis en place un plan de continuité des affaires et DIAGEO est toujours à la manœuvre.

Quelles assurances pouvez-vous donner aux consommateurs qui s’inquiètent d’une éventuelle détérioration de la qualité des produits Guinness?

Concernant la qualité, j’ai lu comme vous différentes choses parues sur les réseaux sociaux. J’ai d’ailleurs été extrêmement surpris. Sachez que nous vendons déjà, sous licence avec des partenaires, différentes bières qui n’appartiennent pas au groupe Castel. C’est par exemple le cas de Isenbeck, très appréciée au Cameroun et qui appartient à Warsteiner. C’est également le cas avec Mützig, qui appartient à Heineken. Les marques Guinness sont produites depuis des décennies au Gabon, à Lomé, à Dakar, etc… par les filiales du Groupe Castel. C’est pour dire que ces partenariats renforcent notre crédibilité en matière de maitrise des process de fabrication de la bière, lesquels process sont fréquemment soumis à des audits que nous passons toujours avec succès. C’était la même chose avec Coca-Cola, avec qui nous avons été en partenariat au Cameroun pendant près de 60 ans.

A la date d’aujourd’hui, tous les cahiers de charges de tous les projets sont bouclés et nous attendons le closing. Nous avons mis en place un plan de continuité des affaires et DIAGEO est toujours à la manœuvre.

Un de vos concurrents sur le marché brassicole annonce qu’il saisira la Cour commune de justice de la Cemac, parce qu’il dénonce le non-respect des procédures réglementaires par le Conseil de la concurrence de la Communauté dans la conduite du processus de validation de la transaction entre Castel et Diageo au sujet de Guinness Cameroun. Quel est votre état d’esprit face à cette situation qui pourrait hypothéquer le rachat de Guinness Cameroun par Castel ?

Dans cette opération, nous avons scrupuleusement respecté le processus imposé par la Commission de la concurrence de la Cemac. Nous avons effectivement eu vent et lu dans la presse des communiqués reprochant au Conseil de la concurrence de la Cemac de ne pas avoir respecté les règles. A ma connaissance, il n’y a pas de règles qui n’aient pas été respectées. Nous avons communiqué toute l’information nécessaire dans le cadre du processus.

Nous avons scrupuleusement respecté le processus imposé par la Commission de la concurrence de la Cemac. Nous avons effectivement eu vent et lu dans la presse des communiqués reprochant au Conseil de la concurrence de la Cemac de ne pas avoir respecté les règles. A ma connaissance, il n’y a pas de règles qui n’aient pas été respectées. Nous avons communiqué toute l’information nécessaire dans le cadre du processus.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que cette transaction entre Diageo et Castel sur Guinness Cameroun porte les germes du monopole et entrave la concurrence sur le marché brassicole camerounais ?

Sur le quasi-monopole, Boissons du Cameroun est l’acteur majeur sur le marché. Pourquoi ? Eh bien, parce que depuis 75 ans, l’entreprise n’a fait qu’investir. Mais, la réalité est que la production est inférieure à la demande. Aujourd’hui, nous n’arrivons même pas à profiter des avantages de la ZLECAF pour exporter suffisamment, alors que la bière camerounaise est très appréciée dans la sous-région. En quoi Boissons du Cameroun empêche-t-elle la libre concurrence? La demande est forte, et chaque acteur peut trouver sa place. Mais pour cela, il faut d’abord réaliser des investissements conséquents.

SABC a récemment mis sur le marché des produits concurrents à ceux de Coca-Cola comme World Cola ou encore YouZou, qui s’apparente au Sprite. La perte du contrat de représentation de Coca-Cola n’a-t-elle pas été un coup dur pour SABC ?

Nous n’avons pas perdu le contrat Coca-Cola. Le groupe Castel a décidé de mettre fin à son partenariat avec Coca-cola dans toute l’Afrique. Ce n’est donc pas une perte de contrat. A la place, nous avons effectivement lancé nos propres produits qui sont des marques du groupe Castel. Ce n’est pas un coup dur. C’est même une bonne surprise. World cola et YouZou sont appréciés et ont dépassé leurs objectifs en termes de vente sur les six premiers mois de lancement en 2022.

SABC sort d’un Conseil d’administration tenu le 13 avril 2023. Quelles ont été les performances opérationnelles et financières du leader du marché brassicole camerounais au cours de l’année 2022 ?

Je ne vais pas forcément vous communiquer les détails des résultats avant l’assemblée générale qui va se tenir fin mai. Nous vivons une situation compliquée aujourd’hui. Les prix de la bière sont inchangés depuis 2019. Nous avons les seuls produits dont le prix n’a pas changé depuis 4 ans, malgré une inflation exacerbée depuis la covid et le conflit Russo-ukrainien avec ses conséquences néfastes sur le prix du fret maritime et le coût des matières premières. C’est un véritable tsunami inflationniste qu’on vit aujourd’hui. Nous sommes pris dans l’étau entre des prix inchangés et une très forte inflation. Je ne cache pas que la situation est compliquée. Nos résultats sont en baisse. La seule manière pour nous de compenser ce tsunami inflationniste, c’est la croissance.

Les prix de la bière sont inchangés depuis 2019. Nous avons les seuls produits dont le prix n’a pas changé depuis 4 ans, malgré une inflation exacerbée depuis la covid et le conflit Russo-ukrainien avec ses conséquences néfastes sur le prix du fret maritime et le coût des matières premières. C’est un véritable tsunami inflationniste qu’on vit aujourd’hui.

De plus, nous sommes soumis à une forte pression de nos partenaires de notre écosystème (fournisseurs, distributeurs…) pour obtenir des augmentations de prix. Nous ne pouvons pas continuer à avoir des prix bloqués, d’un côté, et subir l’inflation de plein fouet, de l’autre côté. Nous nous sommes engagés auprès du gouvernement à l’aider à lutter contre la vie chère. Je pense que toute la filière brassicole a parfaitement joué son rôle en maintenant les prix tels qu’ils sont. Mais, ça devient intenable.

Comment comptez-vous implémenter le partenariat avec Pernod Ricard, dont SABC vient de reprendre la distribution des produits au Cameroun suite à l’arrêt du partenariat par BVS ?

D’abord, il faut préciser qu’il n’y a pas de lien juridique entre Boissons du Cameroun et BVS, qui est une entreprise complètement indépendante. BVS a cessé ses deux activités, dont celle de production, d’une part, et celle de distribution et de négoce, d’autre part. L’activité de production est à l’arrêt depuis des mois. Pour la partie négoce, sur laquelle BVS travaillait avec Pernod Ricard et Castel Frères, le partenariat a été dénoncé. Pernod Ricard et Castel Frères nous ont donc approché pour la reprise de leurs cartes. Nous avons accepté de reprendre les cartes de Pernod Ricard et de Castel Frères, ce qui nous permet d’élargir notre gamme. Car, nous n’avons pas de vins et spiritueux dans notre gamme. Nous allons bénéficier de la force de distribution de Boissons du Cameroun pour distribuer ces produits.

Pourquoi Castel n’a-t-il pas simplement racheté aussi le segment vins et spiritueux de Diageo ?

Nous aurions effectivement pu répondre à l’appel d’offres. Mais, finalement, nous avons préféré traiter avec Pernod Ricard. Vous ne pouvez pas à la fois distribuer la gamme Pernod Ricard et distribuer celle de Diageo.

Selon les états financiers provisoires de la Société des Eaux Minérales du Cameroun (SEMC), cette filiale du groupe Castel s’attend à une nouvelle baisse de son résultat net d’environ 42% en 2022. Mais, malgré la décision du groupe Castel de céder ses actifs dans l’eau minérale en Afrique, SEMC devrait rester dans le portefeuille du groupe en dépit de ses performances plutôt mitigées depuis plus de 5 ans. Quels sont vos projets sur le court et le moyen terme pour cette entreprise ?

Aujourd’hui, SEMC est dans un environnement de marché de l’eau qui est extrêmement concurrentiel. En réalité, l’eau est un business sans grande valeur ajoutée. Il s’agit d’un business de logistique et de transport. Chose qui ne s’arrange pas depuis l’augmentation du prix des carburants. Dans 5 ans ou 10 ans, si un acheteur potentiel s’intéresse à SEMC, ce serait vous mentir que de dire qu’on ne vendra pas.

Monsieur le directeur général, un mot sur la valeur ajoutée locale de SABC ?

La question de la valeur ajoutée locale est très importante pour nous. Boissons du Cameroun est l’une des entreprises au Cameroun qui essaie le plus de promouvoir le développement de l’agriculture et de l’industrie locales. Nous nouons des partenariats avec nos fournisseurs, afin de les faire monter en puissance, aussi bien en quantité qu’en qualité. Nous le faisons en droite ligne avec la ligne directrice du chef de l’État, qui préconise la promotion de l’industrie locale. La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) se met progressivement en place entre plusieurs pays africains. Il faut absolument que le Cameroun ait des fournisseurs et des acteurs économiques forts pour pouvoir lutter contre cette concurrence.

SEMC est dans un environnement de marché de l’eau qui est extrêmement concurrentiel. En réalité, l’eau est un business sans grande valeur ajoutée. Il s’agit d’un business de logistique et de transport. Chose qui ne s’arrange pas depuis l’augmentation du prix des carburants. Dans 5 ans ou 10 ans, si un acheteur potentiel s’intéresse à SEMC, ce serait vous mentir que de dire qu’on ne vendra pas.

Notre objectif est d’apporter une contribution significative au développement de la filière agricole, et ceci par la réduction des importations de matières premières qui entrent dans la fabrication des boissons et de certains consommables qui peuvent être fabriqués localement. La Compagnie Fermière Camerounaise (CFC), par exemple, a été créée entre Boissons du Cameroun et le groupe Soomdia pour transformer le maïs en gritz, matière première qui entre dans la fabrication de la bière. CFC commence à marcher après un démarrage compliqué et nous livre du gritz de maïs, en achetant du maïs localement aux producteurs camerounais. Nous avons noué un nouveau partenariat avec Maïscam pour relancer son activité. Cette année, nous espérons exploiter 250 hectares. En 2023, nos prévisions tablent sur environ 1000 hectares, et 2000 l’année suivante. Tout cela donne de l’emploi aux Camerounais et consolide l’économie locale.

Notre objectif est d’apporter une contribution significative au développement de la filière agricole, et ceci par la réduction des importations de matières premières qui entrent dans la fabrication des boissons et de certains consommables qui peuvent être fabriqués localement. La Compagnie Fermière Camerounaise (CFC), par exemple, a été créée entre Boissons du Cameroun et le groupe Soomdia pour transformer le maïs en gritz, matière première qui entre dans la fabrication de la bière.

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