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Succession : les prémices d’un retour à l’apaisement chez les Monkam

Une assemblée générale ordinaire des différents actionnaires de la Société des Etablissements Monkam (SEM) est convoquée le 30 juin prochain à Douala, au sortir de laquelle un administrateur du patrimoine successoral sera désigné. Ce alors même que le conseil d’administration s’est déjà réuni en début de semaine dernière pour envisager une sortie de crise.

Quelques semaines après la désignation par le Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo d’une administration séquestre pour gérer le patrimoine successoral du richissime homme d’affaires Pascal Monkam, en réponse aux prémisses de dissensions entre ayants-droits présomptifs, les actionnaires de la Société des Etablissements Monkam (SEM) objet de querelles intestines ont décidé de s’assoir autour d’une même table. A cet effet, il est convoqué une assemblée générale ordinaire de cette structure au capital social de 9,270 milliards de F le 30 juin prochain dans la capitale économique. Dix-neuf points sont inscrits à l’ordre du jour des travaux de cette assemblée générale, parmi lesquels la désignation d’un administrateur ; l’examen et approbation des comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2020 ; le point sur les avantages des actionnaires ; le point sur les avantages des administrateurs ; la fixation sur les indemnités de fonction des administrateurs etc.

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« Les actionnaires pourront assister personnellement à l’assemblée générale ou se faire représenter par un mandataire de leur choix », renseigne la convocation à cette AG, signée de Jeannette Monkam Djeumeni, par ailleurs présidente directrice générale de SEM. La convocation de cette assemblée générale intervient au lendemain du conseil d’administration tenu en début de semaine dernière à Douala entre les différents actionnaires, a appris EcoMatin des sources proches de la famille. Tout porte à croire que ceux-ci sont résolument engagés sur la voie de la résolution de leurs bisbilles, lesquelles se sont aussitôt prononcées dès l’annonce du décès de Pascal Monkam le 27 février 2021.

Administration séquestre

L’un de ses fils, Alain-Christian Monkam Nganou, redoutant un pillage du patrimoine successoral, avait introduit une requête au Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo, aux fins de désignation d’une administration séquestre pour protéger le patrimoine contre les autres membres de la fratrie, le temps de régler les dissensions. En fin mai dernier, le tribunal lui a donné gain de cause, et dans sa décision, nommait un collège d’experts chapeauté par un expert financier à la Cour d’Appel du Littoral, chargé de sécuriser les comptes bancaires du groupe, de vérifier le bon encaissement du chiffre d’affaires de chacun des établissements, et de vérifier toutes les dépenses en s’assurant qu’elles sont bien effectuées dans l’intérêt du groupe. Ce « jusqu’à la nomination d’un organe de gestion provisoire dudit patrimoine accepté par tous et en attendant l’issue définitive de la procédure de règlement de sa succession ».

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