Afrique CentraleTchad

Tchad : l’Etat apure 32% de sa dette due à Glencore

Selon les données officielles de l’observatoire tchadien des finances, l’encours de la dette l’Etat due à Glencore est passé de 925 millions de dollars à 625 millions de dollars au 31 décembre 2022.

Au 31 décembre 2022, l’encours de la dette de l’Etat tchadien due au trader anglo-suisse Glencore a baissé de 32,4%. Selon les chiffres publics de l’observatoire tchadien des finances, la dette est passée de 925 millions de dollars USD à 625 millions USD à fin décembre 2022 soit une baisse de 32%. Ces efforts de remboursement du pays est sans doute  à mettre à l’actif  des recettes pétrolières qui ont considérablement grimpé. L’Etat tchadien a encaissé 806,5 milliards de la vente du pétrole au 4eme trimestre 2022, (+149,9%) comparée aux 325,296 milliards de FCFA enregistrés au 4e trimestre 2021.

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En effet, la dette de Glencore sur l’État remonte en 2014. Cette année, le pays avait engagé des démarches auprès du groupe Chevron  pour l’acquisition des  parts qu’il détenait dans le principal consortium pétrolier du pays. Pour financer la transaction, le pays s’est tourné vers le trader pour un accord de prépaiement d’un montant de 1,4 milliard USD. Pour cette opération, le Tchad, lui, s’était engagé à rembourser la dette en cargos de pétrole. Sauf que,asphyxié par la chute des cours pétroliers, N’djamena ne se voyant plus en mesure d’honorer ses engagements. De plus, le géant du négoce avait déjà consenti, après de dures négociations, deux rééchelonnements de sa dette en 2015 et en 2018 mais elle asphyxie toujours l’Etat tchadien. Car, 85% des revenus pétroliers étaient consacrés au service de la dette de Glencore avant l’accord avec les créanciers.

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En 2021 donc,  un accord avait été trouvé entre le pays et le négociant  pour la restructuration de la  dette. Selon les termes de l’accord, le pays a obtenu entre autres, un allongement de la maturité du prêt jusqu’à douze ans et une révision à la baisse du taux d’intérêt de 7,5 % à 2 %.  Une restructuration  dont le pays avait besoin  pour percevoir des financements du Fond Monétaire Internationale (FMI).

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Lors de sa visite au Tchad le 13 mars dernier, le DGA du FMI Kenji Okamura dans sa Déclaration finale, a félicité  les autorités qui sont « parvenues à un de traitement de la dette avec leurs créanciers officiels et privés à la fin de l’an dernier. La mise en œuvre de cet accord, qui a permis d’achever en décembre 2022 les premières et deuxième revues de l’accord avec le FMI au titre de la facilité élargie de crédit, est une composante essentielle des efforts des autorités pour garantir la viabilité de la dette et la stabilité financière».

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