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Tchad : Mahamat Idriss Déby va prêter serment comme chef de l’Etat

C’est l’une des résolutions prises par l'Assemblée constitutive du Dialogue national inclusif et souverain (Dnis) tenu le à Ndjamena le 8 octobre 2022.

L’Assemblée constitutive du Dialogue national inclusif et souverain (Dnis), visant à permettre de réformer les institutions et de mettre en place une nouvelle constitution, a entériné le 8 octobre dernier le maintien du général Mahamat Idriss Déby à la tête du pays pour une période de transitoire de deux ans, au terme de laquelle il pourra se présenter à l’élection présidentielle.

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Cette assemblée a été boycottée par certains membres de l’opposition, la société civile et des groupes politico-militaires qui dénoncent une « succession dynastique » au pouvoir. Le Dnis, ouvert le 20 août après de multiples reports, s’est achevé samedi à Ndjamena devant une assistance qui a applaudi à tout rompre les différentes résolutions issues de ce conclave.

Pourtant, l’Union africaine(UA) avait exigé le 19 septembre que la junte ne prolonge pas les 18 mois de transition, « et rappelé sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition». Mais, le Dnis s’étant constitué comme une constituante, les résolutions sont transformées en nouvelle constitution. Autre annonce de cette grand-messe, la modification de la Charte de la transition, l’augmentation du nombre des membres du Conseil national de transition ainsi que la désignation d’un Parlement provisoire.

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Le chef de l’Etat a exprimé sa « fierté » devant ces assises qui ont permis de « sortir du scénario de l’horreur », et promis « une nouvelle phase de la transition » consacrée à « réaliser les délais prescrits pour le retour à l’ordre constitutionnel » non sans tendre la main aux partis politiques et à la société civile qui ont boycotté ou claqué la porte de ces assises de la refondation du Tchad.

« Je voudrais leur rappeler que nous sommes dans un dialogue continu, permanent, pour bâtir une nation qui nous ressemble et qui nous rassemble à tout moment. Vous pouvez venir prendre votre place. Vous pouvez rejoindre le processus de construction de notre avenir commun. Je ne cesserai jamais de le répéter, le Tchad est notre patrimoine commun ».

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Pour les sceptiques qui voient en ces assises un déni de dialogue, une entreprise de légitimation d’un pouvoir et un chapelet de bonnes intentions, le chef de l’Etat a pris l’engagement de les traduire dans les faits. Entre autres questions posées, la réforme de l’armée, la mise en place d’une justice transitionnelle pour les crimes commis depuis des dizaines d’années aujourd’hui. En conclusion, le référendum sur la forme de l’Etat a été bien accueilli.

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