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Théâtre de multiples accidents de la circulation, la « falaise de Dschang » sera réhabilitée par l’Etat

« La thèse de la fermeture de la section Falaise de Foréké dans l’arrondissement de Dschang, sur la nationale N5 n’est pas envisageable ». Cette déclaration est de Manfred Etchu Tabe, délégué régional du Ministère des travaux publics (Mintp) pour la région de l’Ouest. Il confie qu’après une mission d’inspection sur cette route avec les experts de la Direction nationale d’études techniques de ce département ministériel, le constat de sa dégradation par endroits a été fait. Ces dégradations nécessitent selon lui, une intervention dans l’urgence sur cette section de cette route nationale. Ces travaux à réaliser sont contenus dans les conclusions de la mission d’inspection du Mintp sur ce tronçon, qui a enregistré l’accident de la circulation le plus meurtrier de l’histoire du Cameroun, avec 55 personnes calcinées en janvier de l’année en cours. « Depuis cet accident, le Ministre des travaux publics, nous a instruit de faire de nombreuses séances de travail non seulement au niveau régional mais aussi au niveau central avec notre Direction générale des études techniques. Il y a deux semaines, ils sont descendus sur le terrain. On a essayé de parcourir ce tronçon de bout en bout à partir du poste de contrôle jusqu’à Santchou », déclare Manfred Etchu Tabe.    

Selon ce responsable du service déconcentré de ce ministère, la mission d’inspection s’est déroulée avec l’appui Bao Sarl, entreprise adjudicataire. Elle est actuellement mobilisée dans l’arrondissement de Santchou afin d’engager dans les tout prochains jours, les travaux de réhabilitation de cette section dans le but d’éviter « la rupture complète du trafic », une fois les points critiques identifiés. Manfred Etchu Tabe confiera que c’est grâce à cette descente sur le terrain, que les « points de rupture du trafic ont été identifiés et le constat de l’évolution de dégradation de la falaise fait ». Selon cet ingénieur de l’Etat, la dégradation de cette section de la nationale No 5 est la conséquence des fortes pluies, de l’action des agriculteurs concentrés sur les flancs des collines, qui ne prennent pas en compte l’existence des caniveaux, dont les conséquences sont en majorité le ruissellement des eaux sur la chaussée.

Des travaux d’urgence annoncés sur cette section

Conclusion, des fondrières se forment sur la chaussée du fait de la forte pluviométrie dans cette localité du département de la Menoua. L’écoulement des eaux à est l’origine de la dégradation des bordures et des accotements de la route. Une autre paire de manches est la détérioration des équipements routiers dont les principaux sont les glissières de sécurité fabriquées en péri-maçonniques. De ses dires, on retient que les mesures ont été prises au Ministère des travaux publics pour apporter une solution technique à l’exécution des travaux dans l’urgence. « Pour le moment, nous sommes en train de prendre des mesures pour limiter le nombre d’accidents. Dans l’avenir, il faudra mettre de véritables moyens pour l’élargissement de la chaussée. La technologie en la matière a beaucoup évolué. Par conséquent, il n’est pas difficile d’engager des travaux dans ce sens. Il faut simplement des moyens conséquents. C’est un dossier important pour l’administration centrale », projette-t-il.

Pour ce qui est du trafic, à la place de la fausse annonce de la fermeture de cette route par les réseaux sociaux, il est envisagé plutôt une limitation de la circulation sur cet axe pour les poids lourds le moment opportun par l’autorité compétente. « Pour le moment, le seul engagement qu’on a, c’est que l’entreprise traite les parties où il y a l’enfouissement. Si la route se coupe complètement, ça sera très difficile pour les usagers de se déplacer. Jusqu’aujourd’hui, on n’a pas pris les dispositions d’arrêter le trafic sur cette zone. On est en train de dire qu’au moment où on va faire le travail proprement dit, la seule chose qu’on peut faire, c’est de se rapprocher du gouverneur de la région de l’Ouest pour qu’il prenne des dispositions pour la limitation des poids lourds sur cet axe. A un moment donné, quand on réalisait le dalot à Santchou, il avait déjà fait une note pour interdire les poids lourds mais les petites voitures circulaient sans problème. Après les travaux, il a levé la suspension. C’est une route importante pour tous les usagers. On ne peut pas dire qu’on va fermer une route pour des raisons des travaux. On sait exactement ce qu’on va faire le moment venu », a déclaré le délégué régional des travaux publics pour l’Ouest.

Réhabiliter des dégradations

Les préoccupations du Mintp restent centrées autour de la réhabilitation des dégradations et le démarrage des travaux d’urgence, une fois la solution technique arrêtée. « Il ne sera pas facile d’agrandir cette route parce qu’à gauche, il y a des ravins et à droite, des rochers. Ces déblais sont d’ailleurs en train d’aider à stabiliser le talus. Pourquoi depuis qu’on a construit la falaise, il n’y a pas eu assez d’accidents ? c’est un point qu’on doit examiner. Le ministre a demandé de doubler la sensibilisation avec la signalisation et le renforcement des lignes pour qu’elles brillent dans la nuit », a-t-il précisé.

« A l’issue de cette descente, certaines dispositions ont été précisées. Il y aura la pose des ralentisseurs des vitesses par section. Il y a un endroit où il y a un glissement de chaussée. On a prescrit à l’entreprise de traiter ces points pour éviter la rupture complète du trafic sur cette route. Il y a une autre étude qui est à venir conjointement avec les entreprises privées et la direction générale des études pour la stabilisation des talus. Vous avez vu là où on a stabilisé les talus avec les péri-maçonniques. Il y a d’autres qui sont en train de tomber. Il y a nécessité maintenant de trouver des solutions pour stabiliser parce qu’il y a des fossés au niveau des caniveaux qui sont au-dessus de là où il y a les péri-maçonniques, dus à sa fermeture. Il faut les refaire pour que l’éboulement, par endroit comme l’année passée, soit évité. Le ministre a donné des instructions à la direction générale d’études pour qu’on mette des panneaux de limitation de vitesse dès le début de la falaise jusqu’à la fin », a-t-il ajouté.  

Armel Djiogue 

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