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Banques et Finances

Titres publics : le Cameroun, le Tchad, le Congo et la RCA peinent à mobiliser des fonds

Seuls le Gabon et la Guinée Equatoriale ont réussi à lever la totalité des ressources recherchées sur le marché domestique de la Beac, au cours de la semaine allant du 29 janvier au 2 février 2024.

Publiée jeudi 8 février 2024 à 14:15:00Modifiée jeudi 8 février 2024 à 14:15:05Temps de lecture 4 minPar Arthur WANDJI

Une vue du siège de la Beac
Le siège de la Beac au Cameroun

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a publié ce mercredi, les résultats des émissions de titres publics effectuées par les six pays de la Communauté Economique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) durant la semaine allant du 29 janvier au 2 février 2024. Ce rapport hebdomadaire démontre que les investisseurs du marché des titres publics de la Beac se sont montrés très réservés sur les opérations de levée de fonds initiées par le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo et le Tchad.

En effet, de même qu’il a procédé à un remboursement de 14,465 milliards de Fcfa sur ce marché, le trésor camerounais recherchait des financements d’un montant total de 20 milliards de Fcfa à travers l’émission de Bons de Trésor Assimilables (BTA) à 13 semaines de maturité à un taux d’intérêt moyen pondéré de 5,93%. Mais le pays n’a pu lever que 11,06 milliards de Fcfa, 55,3% de l’enveloppe sollicitée. Comme le Cameroun, la République centrafricaine a également effectué une émission de BTA à 26 semaines de maturité, pour un montant global de 5 milliards de Fcfa. Un objectif atteint à 40% puisque le Trésor centrafricain n’a pu lever que 2 milliards de Fcfa, malgré un taux d’intérêt moyen pondéré plus alléchant de 7,4%.  

Le Tchad pour sa part a réalisé une meilleure opération que ses voisins sus cités. Avec une émission de BTA à 26 semaines de maturité pour un financement de recherché de 10 milliards de Fcfa, le Trésor tchadien a levé pas moins de 9,7 milliards de Fcfa, soit 97% de l’enveloppe sollicitée. La plus grosse désillusion a cependant été vécue par le Trésor de la République du Congo. Le pays recherchait 85 milliards de Fcfa sur le marché et n’a pu mobiliser que 30,51 milliards de Fcfa, soit seulement 35,9% de l’enveloppe globale sollicitée. Dans le détail, le Trésor congolais a effectué quatre opérations sur le marché des titres publics de la Beac le 30 janvier. Si la première émission de BTA de 15 milliards de Fcfa a été un succès avec un taux de souscription de 167,60% (15 milliards de Fcfa mobilisés), les trois autres se sont soldées par un échec. En effet, le Congo a respectivement levé : 8,4 milliards de Fcfa sur 15 milliards recherchés (56%) ; 2,9 milliards de Fcfa sur 30 milliards recherchés (9,6%) ; et 4,1 milliards de Fcfa sur 25 milliards recherchés (16,4%).

Le Gabon et la Guinée Equatoriale aguichent les investisseurs

Parmi les six pays qui composent la Cemac, seuls deux ont convaincu les investisseurs. Il s’agit de la Guinée Equatoriale et du Gabon. En effet, le Trésor équatoguinéen a émis des BTA à 52 semaines de maturité le 30 janvier dernier sur le marché, en vue de mobiliser 15 milliards de Fcfa. L’opération s’est soldée par un succès, décrochant un taux de souscription de 147,7%. De son côté, le Trésor gabonais était à la recherche de 11 milliards de Fcfa à travers une émission de BTA à 26 semaines de maturité. Le pays dirigé par Clotaire Oligui Nguéma a levé la totalité du montant recherché, avec en prime un taux de souscriptions de 120,9%. Notons que ces opérations sont réalisées dans un contexte marqué par les impératifs de financement, les taux d'intérêt fluctuants et le durcissement de la politique monétaire par la banque centrale. Cette politique monétaire, qui vise à restreindre l’accès aux financements, tant pour les agents économiques que pour les Etats de la zone Cemac, a d’abord pris la forme des augmentations successives des taux directeurs de la banque centrale, pour réduire les capacités de refinancement des banques commerciales. Ensuite, la Beac a resserré davantage la vis autour du financement des économies, en suspendant les opérations d’injection de liquidité dans les systèmes bancaires, tout en intensifiant les opérations de reprise de liquidité au sein des mêmes institutions financières.

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