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Titres publics: le Cameroun va émettre 35 milliards FCFA d’OTA au mois de mars

C’est ce qui ressort du programme d’émission des titres publics rendu public par la direction générale du Trésor, de la Coopération financière et monétaire au ministère des Finances.

Le 16 février dernier, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze s’est rendu dans la ville de Douala pour présenter aux investisseurs nationaux et étrangers, le programme d’émission des titres publics. L’on apprend de ce projet de levée de fonds que courant mars 2023, une enveloppe de 35 milliards de Fcfa sera levée sous forme d’obligations du Trésor assimilables (OTA), qui sont des titres de créances remboursables à moyen ou long terme par voie de syndication ou par voie d’adjudication. 

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Dans le détail, il s’agit d’une double émission de 25 milliards de Fcfa pour une maturité de 5 ans au taux de 5,75%, et de 10 milliards à 03 ans de maturité pour un taux moyen pondéré de 4,25%. Ces opérations se dérouleront respectivement les 06 et 23 mars 2023. Depuis le gel du financement direct des Etats par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac), le marché des titres publics a pris une dimension importante dans la Cemac. Il permet en effet de lever des ressources additionnelles indispensables pour le financement des dépenses d’investissement de l’Etat. Ces ressources permettent d’une part d’atténuer les tensions temporaires de trésorerie et d’autre part le financement de nombreux projets d’investissements. Depuis la survenue de la pandémie du coronavirus, le pays a procédé à une reconfiguration de la structure de ses instruments financiers en privilégiant les ressources plus stables sur la durée.

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En outre, la présence du Cameroun sur le marché monétaire témoigne de la crédibilité de sa signature sur cet écosystème des titres publics. Des analyses émises par votre journal révèlent que sur le marché monétaire commun aux six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), le trésor public camerounais s’active à respecter les échéances de paiement sur sa dette. A titre illustratif, depuis 11 ans d’intervention, le pays n’a enregistré aucun défaut de paiement. Il est l’émetteur de dette de référence pour le marché régional. Le pays utilise un fonds d’amortissement à la Beac pour le remboursement de sa dette à moyen et à long terme et les banques appliquent une pondération de risque réglementaire nulle à ses titres. En effet, pour chaque emprunt, la Beac ouvre dans ses livres un compte d’amortissement. Chaque 15 du mois, période de pic de recettes fiscales, elle prélève un montant du compte unique du Trésor qu’elle reverse dans le compte d’amortissement. A chaque échéance de remboursement, elle débite le compte d’amortissement pour créditer le ou les comptes des investisseurs ayant souscrits à cet emprunt. 

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