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Transfert de compétences : le gouvernement veut désormais associer un camerounais à chaque étranger sollicitant un contrat de travail 

Dans une lettre circulaire adressée aux responsables des entreprises publiques, parapubliques et privées, Issa Tchiroma Bakary, le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, pose comme condition préalable à remplir avant la délivrance d’un contrat de travail à un travailleur étranger, la mobilisation d’un camerounais pour l’assister dans son projet.

Le 27 juin dernier, le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle Issa Tchiroma Bakary, a signé une lettre circulaire adressée aux responsables des entreprises publiques, parapubliques et privées. Dans ce document, le membre du gouvernement leur demande de veiller à ce que désormais, des camerounais soient automatiquement associés à tout projet réalisé sur le territoire national, et nécessitant l’implication d’un travailleur étranger. Cette exhortation est subséquente à un constat malheureux. Selon Issa Tchiroma Bakary, le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, les demandes de visas des contrats de travail des étrangers ne vont pas dans le sens de la promotion du transfert de compétences aux camerounais. «il m’a été donné de constater que les chefs d’entreprises déposent des demandes de visa des contrats de travail des personnels de nationalité étrangère, sans y annexer un plan de camerounisation des emplois pour lesquels les visas sont sollicités, ou un mécanisme de transfert de compétences ou de technologies en faveur des nationaux», a-t-il déclaré. C’est pourquoi, «je vous invite à compter de la date de signature de la présente lettre circulaire, à bien vouloir annexer à chaque dossier de demande de visa du contrat de travail concernant un personnel de nationalité étrangère, outre les pièces habituelles, le nom du camerounais qui assiste en formation, le travailleur de nationalité étrangère bénéficiaire du visa de travail », a-t-il poursuivi.

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Cette mesure qui vise le transfert de compétence et dont le but est de partager le savoir-faire des employés ainsi que les processus de travail, va permettre le renforcement des aptitudes stratégiques des camerounais dans les entreprises. Par ailleurs, l’implémentation de cette mesure va permettre aux Camerounais de maximiser leurs connaissances dans certains domaines dont l’accès aux connaissances leur est encore difficile. «outre les postes stratégiques et de gestion, le ministre chargé des questions d’emplois ne devrait accorder le visa de travail à un travailleur de nationalité étrangère que s’il est prouvé qu’il n’existe pas de Camerounais compétent au poste sollicité, ou lorsque l’employeur qui envisage d’embaucher un travailleur de nationalité étrangère prouve qu’il a également embauché un Camerounais, qui assiste le travailleur de nationalité étrangère, pour les besoins de transfert de compétences et de technologies», a-t-il conclu.

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