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Transport aérien: camair-co entre incertitude et espoir

Pendant que l'Asecna menace de suspendre les services de la compagnie aérienne nationale, Camair-Co lorgnerait vers Airbus pour densifier sa flotte.

La compagnie aérienne nationale, Camair-Co est à l’image d’un vol aérien. Elle alterne entre ciel sans nuage et zone de turbulence. En effet, pendant que l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) est très embarrassée par la Camair-Co, elle menace même de suspendre les services de la navigation aérienne au profit de la compagnie Camair-Co jusqu’à paiement intégral des arriérés d’un montant de plus de 107 millions de FCFA, le top lui mène des discussions avec Airbus pour  la densifier sa flotte. En effet, informe-t-on, l’Asecna a demandé, depuis le 10 septembre 2019, à la compagnie aérienne camerounaise de régler les arriérés de ses redevances dont le montant s’élève à 100,390 millions de FCFA, au plus tard le 13 septembre 2019, sous peine de suspension des services de la navigation aérienne, le même jour à partir de minuit. Seulement, l’Asecna constate que les délais de paiement prescrits sont largement dépassés. A la date du 23 septembre, Camair-Co n’aurait effectué aucun paiement. Mais en plus, le montant de sa dette ne cesse de croître s’élevant ainsi à plus de 107 millions de FCFA. Dans les services internes de l’Agence, le montant de cette ardoise de Camair-Co rappelle les années 2013-2014 au cours desquelles, le recouvrement de la dette avait été impossible.


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De ce qui précède, et afin de stopper cet accroissement de la créance, un responsable au sein de l’Asecna pense qu’il est « souhaitable d’instruire nos services compétents de suspendre les services de la navigation aérienne au profit de la compagnie Camair-Co jusqu’à paiement intégral de ces arriérés ». A Camair-Co, l’on est peu disert sur cette ardoise, mais une source confesse que: « de toutes les façons, on a des dettes partout». Curieusement pendant ce temps, précisément, le 25 septembre dernier, l’usine d’assemblage des aéronefs Airbus A220 de Montréal, au Canada, a reçu deux hôtes camerounais. Il s’agit de Jean Ernest Ngallé Bibéhé, le ministre des Transports, par ailleurs PCA de Camair Co ; et de Louis Georges Njipenji Kouotou, le directeur général. Selon certaines sources, ces deux responsables du top management de Camair-Co devraient poursuivre des discussions avec les responsables d’Airbus, après la visite de l’usine d’assemblage de Montréal, dans l’optique d’aboutir à un contrat de location ou d’achat d’aéronefs auprès du constructeur européen. Après l’Américain Boeing, le principal fournisseur de la compagnie aérienne jusqu’ici, Camair-Co pourrait donc se retourner vers Airbus. Sa flotte deviendrait dans ce cas l’une des plus diversifiées sur le continent. Avec à la fois des aéronefs de chez Boeing, Airbus, Bombardier, Avic International (MA 60) et plus récemment Embraer, le constructeur brésilien.


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En effet, la compagnie compte 06 appareils dans sa flotte aérienne. Notamment, un Boeing 767-300 ER ‘Le Dja’ avec une configuration de 30 places business et 180 places en classe économique appartenant à Camair-Co, deux Boeing 737- 700 avec une configuration de 12 places business et 116 places en classe économique. Utilisés en leasing au départ, désormais propriété de la compagnie depuis le 19 avril 2017 ; deux MA60 ‘The Mantung’ & ‘Le Logone’ avec une configuration de 45 places ; un Q400 avec une configuration de 78 places.

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