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Université de Yaoundé I : le Tribunal criminel spécial enquête sur un vol de 400 ordinateurs

Après l’enquête préliminaire menée pendant plusieurs mois au secrétariat d’Etat à la Défense sur la disparition de ces machines issues du don spécial du chef de l’Eta, le dossier a été transmis à cette juridiction. Selon le Minesup, la valeur en numéraire d’un ordinateur PBhev est de 300.000 Fcfa, soit un total de 120 millions Fcfa.

La plainte déposée par le recteur de l’université de Yaoundé I, Maurice Aurélien Sosso, déposée le 24 mars 2021 contre le doyen de la Faculté des sciences de cette institution universitaire, Jean-Claude Tchouankeu, la présidente de l’Association des étudiants de cette Faculté, Hornelle Vanessa Kamaha et consorts, pour « vol aggravé et autres », est en train de prendre des proportions plutôt inattendues. Après le bouclage de l’enquête préliminaire menée pendant plusieurs mois par le Service central des recherches judiciaires de la gendarmerie nationale, l’affaire du vol de 400 ordinateurs dans la cargaison déchargée au profit des étudiants de la Faculté des sciences de l’université susmentionnée a atterri il y a peu sur la table du corps spécialisé des officiers de police judiciaire du Tribunal criminel spécial (Tcs). Selon les textes qui l’organisent, cette juridiction ne s’occupe que des affaires de détournement de deniers publics dont le montant du préjudice est supérieur ou égal à 50 millions Fcfa.

De sources proches du dossier, les informations fournies par le ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup) font état de ce que ces ordinateurs coûtent 300.000 Fcfa l’unité. Calculette en main, les 400 machines estampillés PBHev que le recteur Maurice Aurélien Sosso dit avoir été volés valent 120 millions Fcfa en numéraires. Il s’agit, en effet, d’une partie des 500.000 ordinateurs offerts en 2017 aux étudiants camerounais pour un montant total de 70 milliards Fcfa, par le président de la République, Paul Biya. Dès le déclenchement de cette affaire, la présidente de l’Association des étudiants de cette Faculté de sciences et certains de ses plus proches collaborateurs, jusque-là inscrits au cycle 2 de l’Ecole normale supérieure (Ens) de Yaoundé, avaient été exclus et suspendus de toute activité associative au niveau de l’université de Yaoundé I.

Lors de l’enquête préliminaire, Hornelle Vanessa Kamaha et son vice-président, le nommé Eric Joël Foko Kuate, auraient avoué avoir fait une copie de la clé du magasin de la faculté qui leur avait été remise par le doyen. Au ministère de l’Enseignement supérieur où l’on a essayé d’étouffer cette affaire, l’on se refuse à tout commentaire sur un dossier en instruction.

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