SESSION PARLEMENTAIRE DE MARS 2022
A la Une

Vers la construction d’un barrage réservoir sur le fleuve Ntem

Il sera question à travers cette nouvelle infrastructure, dont le projet est en maturation, de pouvoir régulariser le débit au niveau du barrage hydroélectrique de Memve’ele.

Le Cameroun a fait du numérique et de l’industrialisation, des éléments clés de son plan de développement parmi tant d’autres. Sauf qu’à l’état actuel, l’insuffisance criarde en énergie électrique sur la durée plombe cette approche. Ces délestages mettent à rude épreuve les activités des Petites et moyennes entreprises (Pme). Les grandes entreprises voient leur capacité de production chuter.

Lire aussi : Le parlement examine un projet de loi  visant à doter le monde rural d’une assurance risque

Une situation agaçante aux yeux de l’honorable Amadou Salmana Ali. Le député a interpellé le ministre de l’Eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, sur l’irrégularité du courant électrique au Cameroun après la 33ème édition de la Can. Le ministre pointe du doigt, les crises hydrologiques. Elles ont entraîné un déficit conjoncturel de la production d’électricité de la centrale électrique de Memve’ele. A la différence des centrales de Song Loulou et d’Edéa qui bénéficient de l’eau stockée dans la Sanaga, la centrale de Memve’ele ne bénéficie pas encore des mêmes capacités de régulations sur le fleuve Ntem. « C’est dans ce contexte qu’on a eu la baisse de production de Memve’ele qui est passé de 90 mw 24/24 durant toute la période de la Can a une puissance de 30 mégawatt en soirée, entre 18H et 22h ; la centrale étant en arrêt en dehors de ces heures. La conséquence de cette baisse de l’hydrologie est le déficit de 60 mégawatt dans le réseau interconnecté Sud (Centre, Sud, Littoral, Nord-Ouest et Sud-Ouest) », explique le ministre.

Lire aussi : Le Cameroun veut adhérer à l’organisation de la coopération islamique pour booster sa production du blé, maïs et manioc

Cette puissance représente environ 30% de la consommation d’électricité de la ville de Yaoundé dont la consommation à la pointe est de 225mw. Ce déficit de production a Memve’ele était la cause majeur des délestages observés dans le réseau interconnecté Sud. « On observe depuis le 19 mars 2022 un retour progressif à la normale. Le réservoir du barrage de Menve’ele est plein soit un volume de 80 millions de m cube qui permet à nouveau de produire 90 mw 24H /24H », s’est réjoui le ministre devant la représentation nationale. Pour atténuer la variation hydrologique du fleuve Ntem, le projet de construction d’un barrage réservoir sur le fleuve Ntem pour pouvoir régulariser le débit au niveau du barrage de Memve’ele en en gestation. 

Lire aussi : Patrimoine routier : le gouvernement revoit sa stratégie 

Malgré ce retour des pluies, on n’est loin d’être sorti des coupures. Les réseaux de distribution et de transfert  connaissent encore quelques défauts notamment  avec la chute des bois pourris et la surcharge de certaines unités de transformation. « J’ai instruit les DG d’Eneo et de la Sonatrel de prendre les mesures pour réduire les délais d’intervention à l’instar du dispositif expérimenté pendant la Can », a conclu le ministre pour rassurer les députés de la nation.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page