SESSIONS PARLEMENTAIRESSESSION PARLEMENTAIRE DE JUIN 2021
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Violences juvéniles : les députés juniors interpellent le gouvernement

Ils demandent à l’Exécutif de résoudre les problèmes tels que : la délinquance juvénile, la cybercriminalité, le non enregistrement des naissances à l'État civil etc.

La 22ème session du Parlement des Enfants s’est tenue ce samedi au Cameroun. Une séance de travail qui a eu lieu sous le thème : « lutte contre les violences juvéniles, les enfants se mobilisent ». Ainsi, au rang des violences relevées par les 180 députés juniors : la cybercriminalité, le non enregistrement des naissances, à l’état civil, l’abus des stupéfiants en milieu jeune, l’association des enfants aux forces et groupes armés…C’est donc contre ces problèmes que les parlementaires juniors ont décidé d’interpeller le gouvernement.

Cadre légal

Le renforcement du cadre légal de protection des enfants contre les violences se veut dès lors, l’une des recommandations formulées à l’attention de l’équipe de Dion Ngute. Une résolution qui est prise alors qu’il y a quelques jours encore, l’Assemblée nationale avait organisé une plénière spéciale sur la protection des enfants. Les parlementaires proposaient alors de trouver des mécanismes de monter d’un cran dans la répression des violences faites aux enfants.

Dans la même veine, les députés juniors demandent au gouvernement de renforcer les mécanismes institutionnels et familiaux d’encadrement de la petite enfance.

Réseaux sociaux

L’une des problématiques soulevées par le Parlement des enfants se veut également l’utilisation des réseaux sociaux. « Le renforcement des stratégies de sensibilisation des jeunes à l’usage responsable des réseaux sociaux et la prise des mesures restrictives le cas échant » a été adopté par les députés juniors. Un point qui se veut un casse-tête pour le gouvernement depuis quelques années. Justement, après des déclarations enflammées du président de la République, du président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril, de l’ancien ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, sur l’usage pervers des réseaux sociaux, des campagnes de sensibilisation sont organisées par le ministère des Postes et télécommunications (Minpostel).

Enfants soldats

La problématique des enfants enrôlés dans les groupes armés a également figuré au nombre des recommandations des députés juniors. Ces derniers demandent ainsi, de mettre en place un : « accompagnement psychosocial et la réinsertion des enfants soupçonnés d’association aux forces et groupes armés ». Une résolution qui tient aux conséquences des crises sécuritaires entraînées par les attaques de Boko haram dans la  région de l’Extrême-Nord et celles des groupes sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Au-delà de ces points, le Parlement des Enfants recommande : « l’organisation des campagnes nationales, régionales et locales, de prévention et de lutte contre la consommation des stupéfiants en milieu jeune, l’enregistrement systématique et obligatoire de chaque enfant à la naissance ».  Des problématiques habituelles. 

René Ombala

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