Politiques Publiques

Yaoundé: le projet de construction de 10 000 logements sociaux avance à reculons

Le projet dont la phase pilote a débuté en juin 2022 avec la réception des premiers matériaux, tarde à afficher un visage prometteur, à en croire Célestine Ketcha Courtes, le ministre de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu) qui a effectué une visite d’inspection en fin de semaine dernière.

On est encore très loin d’atteindre la barre de 1 000 logements sociaux prévue pour la phase pilote du projet de conception/réalisation de 10 000 logements et leurs équipements socioculturels à Yaoundé et ses environs. Pour cause, ce projet qui avait été confié à l’entreprise italienne Pizzarotti en 2017 sous la maîtrise d’ouvrage de la Société immobilière du Cameroun(SIC), piétine après le démarrage en juin 2022. C’est en tous cas, le constat dressé par Célestine Ketcha Courtes, le ministre de l’Habitat et du développement urbain (Minhdu) qui s’est rendue sur le terrain le 16 juin dernier. « A ce jour, l’on n’a aucune visibilité sur les travaux et activités relatifs à la construction en masse des logements. Ce qui ne permet pas à ce jour d’avoir une projection à court, moyen voire long terme des quantités des logements à produire en vue de l’attribution aux populations des premiers logements. », a déploré le Mindhu.

Lire aussi : Extrême-Nord: l’entreprise Aldjanna & partenaires va construire 1000 logements sociaux à hauteur de 50 milliards

En effet, sur les sites visités par Ketcha Courtes, les signes d’inertie sont plus visibles. Sur le site de site d’Ekoko II à Mfou (région du Centre), le Mindhu déplore qu’on parle désormais de 224 en lieu et place des 1000 logements et une base industrielle prévus dans le contrat. Pire encore, sur les 224 logements en question, seuls 32 ont été construits à date (14,28%), une toiture en cours d’implémentation (14,14%), 14 fondations mises en œuvre et 47 milliards Consommés.

Lire aussi : Cameroun/Shelter Afrique : le projet de 3000 logements sociaux aux oubliettes

Quant à la base industrielle, elle « n’est pas opérationnelle ». Pourtant,  elle était la priorité de ce projet et constituait la plus-value dans la mesure où on devait tester sa pertinence et son efficience par la construction des 1000 logements de la première phase. « De la fabrication de polystyrène à la production de peinture, l’assemblage de portes et fenêtres, la menuiserie bois et métallique, la centrale à béton, et la mise en exploitation de la station de concassage des granulats ne sont pas encore opérationnels, alors qu’au lieu de mettre en priorité la construction des logements, la Sic a choisi de signer un avenant de plus de 115 milliards », relève le département ministériel.

Lire aussi : La SFI s’engage dans le financement des logements sociaux au Cameroun

Au regard de tous ces écueils, le membre du gouvernement enjoint la SIC de faire un point détaillé avec des objectifs réalistes de production des logements conformément au contrat assorti d’un planning serré et de tenir une réunion d’urgence avec Pizzarotti pour un encadrement. En étendant les résolutions salvatrices qui sortiraient de ces futurs échanges, le Cameroun accuse pour le moment, un déficit de 2,5 millions de logements.

Signalons également que le gouvernement dans son plan, envisage mettre à la disposition des populations, 1 000 logements chaque semestre. C’est dire que la société immobilière du Cameroun et l’entreprise adjudicataire ont obligation de se rajuster si elles veulent réaliser 9 000 logements dans le cadre de la 2e phase du projet qui sera implémenté dans les localités de Zouatoupsi et Nkolntsam, par Mbankomo (région du Centre).

A LIRE AUSSI

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page