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Zone sinistrée : 1810 milliards de Fcfa pour reconstruire la région de l’Extrême-Nord

Le temps est venu de repenser la reconstruction de la région de l’Extrême-Nord, victime des attaques de la secte terroriste Boko haram depuis 2014. La question était à l’honneur le 28 septembre 2021, au cours d’une rencontre présidée par le Premier ministre, Chef du gouvernement Joseph Dion Ngute. La rencontre a permis d’adopter le ‘‘Plan présidentiel de reconstruction de la région de l’Extrême-Nord’’. Ceci pour une enveloppe de 1810 milliards de Fcfa, sur une durée de cinq ans.

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Le Plan de reconstruction de la région de l’Extrême-Nord est la vision du gouvernement qui permettra à cette partie du pays de retrouver voire améliorer sa situation socioéconomique d’avant le déclenchement de la crise. Celui-ci s’articulera sur quatre composantes que sont : la reconstruction des infrastructures détruites par Boko Haram et achever les projets délaissés, le développement des infrastructures et la poursuite des projets en cours, les appuis aux activités socioéconomiques et l’adaptation aux changements climatiques.

C’est depuis août 2020 que le chef de l’Etat avait instruit au Premier ministre d’élaborer et de mettre en œuvre ledit plan. A cet effet, une réunion interministérielle avait été organisée le 14 janvier 2021 et entrevoyait un  lancement effectif au premier trimestre 2021 avec une enveloppe de 150 milliards FCFA. Aujourd’hui, le gouvernement table sur bien plus.

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Financement  

Il est difficile de dire d’où proviendront les fonds, surtout en ce temps où sévit la pandémie à Coronavirus et les économies tournent au ralenti. Mais déjà trois profils se dessinent à l’horizon. Premièrement, la contribution directe de l’Etat même si cela n’a pas encore été dévoilé. Néanmoins on peut supposer qu’une partie des recettes supplémentaires générées par le pétrole (dont les cours semblent se stabiliser après leur chute en mars 2020) pourraient être affectées dans le projet. Le second profil envisagé est l’endettement. Ce ne serait pas la première fois que le gouvernement opte pour cette méthode pour financer un projet. Avec en ligne de mire comme principaux bailleurs de fonds : la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et les autres institutions de financement du développement. Enfin le financement participatif. L’exemple type est le Plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud, mis en œuvre avec la collaboration du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud). L’Etat y a injecté 8,9 milliards de Fcfa, soit 10% des ressources nécessaires pour la première phase dont le coût est estimé à 89,62 milliards de Fcfa. Le reste des financements attendu sera l’œuvre d’un partenaire que doit trouver le Pnud. Néanmoins, les partenaires bilatéraux tels que le Japon (avec une enveloppe de 1,5 milliard), ont déjà marqué leur accompagnement pour le projet. L’on peut y ajouter aussi le secteur privé camerounais, dont le gouvernement a sollicité l’appui.  

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Climat social  

Un autre point d’interrogation sur le plan de reconstruction de l’Extrême-Nord est le climat social. S’il est établi que Boko Haram est affaibli, il  n’en demeure pas moins vrai que les attaques de celle-ci sur la région persistent. Bien plus, l’avènement d’une branche de Al-quaïda au Sahel ne laisse planer un doute sur une paix durable, bien que les populations regagnent au fur et à mesure leurs localités respectives.  

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