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150 millions de FCFA pour assister 40 000 victimes des inondations dans l’Extrême-nord.

Mobilisées par le président de la République, ces ressources devraient permettre d’améliorer les conditions de vie des populations du Mayo-Danay et du Logone-Chari, affectées par de graves inondations depuis près d’un mois.

L’annonce a été faite vendredi 18 octobre 2019 par le ministre de l’Administration territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji dépêché sur le terrain. Des matériels de couchage, des denrées alimentaires et des produits pharmaceutiques de première nécessité ont été également mis à la disposition de ces populations. Par ailleurs, il a annoncé d’autres solutions dans le sens de résoudre de façon durable le phénomène ou du moins minimiser les risques. L’on apprend ainsi que les études de faisabilité du projet de construction de la digue-route, longue de 330 kilomètres annoncée par le président en 2012, ont été bouclées. De plus, la construction d’un tronçon de 180 kilomètres devrait bientôt être lancée.

Selon un premier rapport publié par la mission du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), plus de 40 000 personnes ont été affectées directement par ces inondations qui ont touché les arrondissements de Zina (Logon et Chari), Maga et Kai Kai (Mayo Danay). De nombreux points d’eau et forage sont immergés. Plusieurs centres de santé ne sont plus fonctionnels dans le district sanitaire de Zina et de nombreuses écoles sont fermées ou très difficilement accessibles dans les régions affectées.

L’impact des inondations, rapporte l’OCHA, sur la sécurité alimentaire sera probablement « très sévère » puisque les champs de mil et de riz ont été submergés quelques semaines seulement avant la période de récolte. « Les champs sont totalement inondés et peuvent entraîner une perte de la récolte à la fin de la saison. Les greniers sont vides, les denrées essentielles en cette période de soudure étant emportées par l’inondation. Des centaines de têtes de bétails ont péri lors de l’inondation, et les surfaces de pâturages sont réduites aux îlots émergés », s’inquiètent les Nations Unies.

La pluviométrie exceptionnelle depuis le mois de mai 2019 a provoqué en outre la rupture de nombreuses digues communautaires. Les inondations ont ainsi atteint un niveau d’urgence plus aiguë, car elles ont aussi frappé les communautés qui accueillent traditionnellement les sinistrés chaque année pendant la saison des pluies. Les humanitaires apportent l’aide nécessaire aux victimes.

Les organisations internationales sont à pied d’œuvre pour limiter les impacts de cette catastrophe. La Croix rouge camerounaise a mis en place des cliniques mobiles en pirogues autour de Zina tandis que l’UNICEF a mobilisé des kits d’hygiène. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), quant à elle, est en train de mettre en place un soutien médical aux districts de santé et  le Programme alimentaire mondial (PAM) prépare un transfert d’intrant nutritionnel vers Maga et Kai Kai.

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