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Electricité : un secteur de plus en plus attractif au Cameroun

De nombreux producteurs indépendants étrangers frappent actuellement aux portes du pays pour la production de l’énergie électrique.

Le déficit de production est criard et la demande sans cesse croissante. Le secteur de la production de l’électricité au Cameroun attire de plus en plus des producteurs indépendants étrangers qui semblent y trouver leur compte. Pour l’heure, c’est le consortium français Générale du Solaire-Arborescence Capital qui négocie un projet d’énergie solaire de 20 MW. Un des projets d’énergies renouvelables avec des partenaires privés mis en œuvre par  le ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee), sur instruction du président de la République. Le projet qui intéresse le consortium français Générale du Solaire-Arborescence Capital est relatif à la construction d’une centrale solaire de 20 MW à Ngaoundéré, dans la région du Sud. A en croire des sources bien informées au Minee, si tout se passe normalement, les négociations en cours avec la partie française devraient connaître des avancées considérables en 2019 et l’on en saura un peu plus sur le coût et les délais des travaux. Le choix de Ngaoundéré, explique-t-on, tient de ce que, c’est l’une des villes des trois régions septentrionales (Adamaoua, Nord, Extrême-Nord), les plus insolées du Cameroun.


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En effet, souligne le régulateur du secteur de l’électricité (Arsel), le niveau moyen d’insolation dans cette partie du Cameroun est de 5,8 kWh/m²/jour, contre 4 kWh/m²/jour seulement dans la partie Sud. Créé en 2008, le groupe Générale du Solaire est un expert du développement, de l’ingénierie, de la construction, du financement et de l’exploitation de centrales photovoltaïques, ainsi qu’un producteur indépendant d’électricité, en France et à l’international. Quant à Arborescence Capital, c’est une société entrepreneuriale fondée en 2007 qui est axée sur le conseil en investissement financier. Arborescence Capital s’est notamment spécialisée dans le développement durable. Tout comme ce consortium français, il y a également l’Espagnol Elecnor qui veut lancer un projet pilote de fourniture de l’énergie électrique dans le Sud du Cameroun. La société espagnole Elecnor, à travers sa fondation, devrait donc bientôt lancer un projet pilote visant à fournir de l’électricité à des populations d’une localité de la région du Sud du Cameroun, a-t-on appris le 11 décembre 2018, au sortir d’une audience accordée par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Essomba Eloundou, à l’ambassadeur d’Espagne au Cameroun, Ramon Moreno. Pas encore très connue au Cameroun, la société Elecnor a pourtant participé à de nombreux appels d’offres relatifs à de grands projets au Cameroun, notamment dans le domaine de la construction des lignes de transport de l’électricité. Cette entreprise espagnole a notamment construit la première centrale hybride thermique-solaire du Cameroun à Djoum (mise en service le 25 janvier 2018), dans le Sud, pour le compte d’Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité.


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En rappel d’autres producteurs indépendants d’électricité opèrent déjà au Cameroun. C’est le cas par exemple du consortium formé par le Britannique CDC Group et le fonds norvégien Norfund qui, a en septembre 2015, repris les actifs de Globeleq Africa (alors contrôlé par le fonds d’investissement britannique Actis) dans KPDC et DPDC, deux entreprises qui gèrent les centrales à gaz de Kribi (216 MW extensible à 330 MW) et à fioul de Dibamba (96 MW). Ce consortium anglo-norvégien, avec une capacité de 426 MW sous gestion, est pour l’instant le premier producteur privé d’électricité au Cameroun. Ce groupe pourrait bientôt être supplanté par un investissement français. En effet, le 7 juillet 2016, le gouvernement camerounais a conclu avec la Société Financière Internationale (SFI) et la société Electricité de France (EDF), un pacte d’actionnaires en vue de la création de la Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), entreprise devant exploiter le futur barrage de Natchigal, d’une capacité de production de 420 MW, dont la mise en service est prévue en 2021.

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