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Filière Cacao : le Cameroun s’associe à l’Union Européenne pour responsabiliser les producteurs

La cérémonie de lancement des Cocoa Talks s’est récemment tenue à Yaoundé en présence du ministre chargé du Commerce et de l’Ambassadeur de l’Union européenne au Cameroun.

Après le Ghana et la Côte d’Ivoire, les « cocoa talks » ou « Dialogues multipartie sur le cacao durable » s’étendent désormais au Cameroun. L’engagement du pays à cette plateforme a été entériné le 17 novembre dernier à Yaoundé au cours d’une rencontre à laquelle prenaient part les producteurs, le ministre du Commerce et le chef de la délégation permanente de l’Union européenne Philippe Van Damme. L’Union Européenne faut-il le rappeler est le premier importateur de cacao mondial.

La plateforme « Cocoa Talks » vise en gros à intensifier les échanges des deux parties sur la coopération pour le développement dans la filière cacao, l’importance du développement durable et de la prévention de la déforestation, ainsi que la traite équitable et loyale des cacaoculteurs et l’élimination du travail des enfants dans les secteurs parmi les plus importants pour le commerce extérieur du Cameroun, notamment vis à vis de l’Union Européenne.

« C’est un triptyque que nous voulons prendre en compte dans les discussions. Les producteurs contents de leur sort mais aussi des consommateurs qui soient eux aussi satisfaits des conditions de production et l’ensemble dans un environnement sain » a commenté Luc Magloire Mbarga Atangana. Pour le ministre du Commerce ce mécanisme revêt un enjeu d’équité car selon lui le producteur est laissé pour compte dans la filière. Sur un chiffre d’affaires annuel de 100 milliards de dollars américains dans le secteur du Cacao, seulement 2 milliards de dollars, soit 2%, reviennent aux producteurs. Les chocolatiers se taillent la part du lion avec 35% du chiffre d’affaires ; le reste revient aux industries du broyage et aux transporteurs.

Pour Philippe Vandamme, l’adhésion du Cameroun tombe à point nommé. « Il est très important d’accompagner le Cameroun pour se préparer à cette nouvelle législation. Qu’il se repositionne de manière compétitive sur le marché européen. Le Cameroun est très bien positionné puisque 30% de son cacao est déjà certifié. Donc cette nouvelle réglementation n’est pas une contrainte mais une opportunité » a-t-il déclaré.

Rappelons que lors de la campagne 2020-2021, le Cameroun a produit 293 000 tonnes de cacao, exporté 70% vers l’Europe et 25% vers l’Asie.

René Ombala     

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