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Le taux d’inflation à Bertoua atteint 4,7% au premier trimestre 2021

Cette hausse est liée au spectre de la pénurie agricole qui plane depuis le mois d’avril dans la région du soleil levant. Derrière Bertoua se classent les villes de Maroua (3,0%), Ngaoundéré (2,4%) et Garoua (2,2%).

L’Institut national de la statistique (INS), vient de rendre publique la note sur l’évolution de l’inflation au premier trimestre 2021. Sur cette période, l’on note un taux d’inflation chiffré à 2,3%, en deçà de la norme communautaire de la Cemac de 3%. « Comparativement au 4ème trimestre 2020, le niveau général des prix a augmenté de 0,1% au 1ertrimestre 2021. Cette hausse était de 0,5% il y a un an. En moyenne, sur les douze derniers mois, la hausse du niveau général des prix est de 2,3%. Cette variation était de 2,5% il y a un an, 2,3% en février 2021 et de 2,4% en janvier 2021 », note l’Institut en charge des statistiques. Cette inflation à fin mars 2021, a été plus pointue dans les villes de Bertoua (4,7%), soit le taux le plus haut depuis 2011 ; puis Maroua (3,0%) ; Ngaoundéré (2,4%) et Garoua (2,2%). La tendance inversée a été observée dans les villes de Bamenda (2,2%) ; Buea (3,8%) ; Bafoussam (2,0%) ; Yaoundé (1,8%), Ebolowa (1,5%) et Douala (2,2%).

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Pour le cas précis de la ville de Bertoua, il faut noter que c’est depuis peu que le risque d’inflation planait sur cette ville, qui est en proie à une suspicion de pénurie agricole. Plusieurs causes sont à l’origine de ce fait, notamment l’augmentation exponentielle de la population de la région de l’Est, à cause des diverses crises. Depuis le déclenchement de la crise sociopolitique en République Centrafricaine en 2013, de milliers de réfugiés se sont installés dans la région. Sur un autre plan, la pénurie observée est le résultat de la forte demande des produits agricoles par les commerçants pour ravitailler les régions septentrionales et les pays de la sous-région Cemac où les prix pratiqués sont plus profitables. A cela s’ajoute, les catastrophes naturelles et les changements climatiques, qui ont négativement affecté la production agricole dans la région de l’Est.

Causes

Selon l’INS, cette hausse à 2,3%, du taux d’inflation est due aux « prix des produits alimentaires, et ce malgré les mesures de lutte mises en œuvre par le Gouvernement pour préserver le pouvoir d’achat des populations (…) le niveau général des prix a également augmenté en raison principalement de la progression des prix du « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (+2,5%) ». Pour le cas précis des produits alimentaires, l’on est passé de +3,1% à fin mars 2020 à +3,4% à la même période en 2021. Ceci à cause « du renchérissement de prix des fruits (+9,6% après +8,9% en 2020), des légumes (+6,6% après +7,9% en 2020), des pains et céréales (+4,5% après +1,5%). Les prix des huiles et graisses (+2,2% après -1,4%), des lait, fromage et œuf (+1,8% après +0,4%), des viandes (+0,7%après +4,8% en 2020), des poissons et fruits de mer (+0,6%après +0,4% en 2020),ainsi que ceux des sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie (+0,4%après +4,1% en 2020) ont également augmenté », révèle l’INS.

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