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Banques et Finances

Marché financier : les investisseurs congolais ont injecté plus de 30 milliards dans l’emprunt obligataire de la Bdeac

En matière de souscription, le Congo est le premier pays, avec un apport de 30 milliards Fcfa. La deuxième plus grosse enveloppe vient du Cameroun, où les investisseurs ont souscrit à hauteur de 22 milliards de Fcfa.

Publiée jeudi 2 mai 2024 à 17:37:58Modifiée lundi 6 mai 2024 à 17:23:43Temps de lecture 4 minPar Amina MALLOUM

Le 04 mars dernier, le marché financier de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) accueillait une « opération spéciale ». Pour la première fois en trois ans, la Banque de Développement des Etats de l'Afrique centrale (Bdeac), a opté pour une émission obligataire à tranches multiples de 50 milliards ; première phase d’un programme destiné à lever 100 milliards de Fcfa sur le marché financier sous-régional au cours de l’année 2024.

Après une prolongation du délai de souscription, la banque de développement a réussi à lever 54,7 milliards, dans le cadre de son emprunt obligataire dénommé « Bdeac (6,20%-5,95%-4,70%) Net 2024-2031 », soit une sursouscription de près de 10%. Cette réussite est à mettre à l’actif d’un trio inédit constitué essentiellement de sociétés de bourses indépendantes à savoir Contracturer Capital, L’Archer Capital et Elite Capital Securities. Selon les informations auxquelles EcoMatin a eu accès, le chef de fil Contracturer Capital, a mobilisé  à lui seul 28 milliards de Fcfa soit 51,1% du montant total. L’Archer Capital pour sa part a contribué à hauteur de 13 milliards de Fcfa (23%) et Elite Capital 5,2 milliards, soit (9%). Le reste de l'enveloppe a été mobilisé par l’autres agents placeurs à savoir USCA et BGFI Bourse.

Lire aussi : Emprunt obligataire 2024 : la Bdeac mobilise 54,7 milliards de Fcfa soit une sursouscription de 10%

En matière de souscription, le Congo est le premier pays, avec un apport de 30 milliards Fcfa. La deuxième plus grosse enveloppe vient du Cameroun, où les investisseurs ont souscrit à hauteur de 22 milliards de Fcfa. Viennent ensuite les investisseurs du Gabon avec à 1,4 milliard. La Guinée Equatoriale (25 millions de FCFA) et le Tchad (20 millions de FCFA) se partagent respectivement la 4eme et 5eme place.

Comme à l’accoutumée, les banques commerciales ont été les plus actives avec une mobilisation de 36 milliards de Fcfa dans la cagnotte. Les personnes morales non bancaires ont quant à elles misé 15 milliards de Fcfa et les personnes physiques ont souscrit à hauteur de seulement 2,9 milliards de Fcfa.

Ruée sur la maturité de 7 ans

Au regard du contexte sur le marché des capitaux sous-régional, marqué notamment par la pratique des taux d’intérêt élevés, la Bdeac a opté pour un emprunt à tranche multiple comme le Cameroun et Alios Finance pour optimiser ses chances de collecte. Selon des confidences, les maturités les plus longues ont été privilégiées par les souscripteurs. Les investisseurs se sont rués vers les titres de 7 ans de maturité rémunérée à 6,20%. Pour cette catégorie de titre, la Bdeac a enregistré une souscription de 23,5 milliards de Fcfa. Viennent ensuite les titres de 3 ans rémunérés à 4,7% dont 15,8 milliards ont pu être obtenus. Les titres de 5 ans de maturité ont procuré 15,3 milliards.

Lire aussi : Emprunts obligataires : pourquoi le Gabon et la Bdeac sont en difficulté sur le marché financier de la Cemac

L’institution sous régionale a sollicité les investisseurs résidents ou non de la Cemac afin d’accroître ses interventions au profit des projets relevant des secteurs publics marchand et privé de la zone Cemac. « Les fonds collectés dans le cadre de l’émission obligataire sont destinés à assurer le développement et l’expansion des activités de la Bdeac à travers le financement des projets déjà approuvés et en cours de décaissement d’une part, ainsi que les nouveaux projets identifiés ou en cours d’instruction d’autre part, en cohérence avec le Plan Stratégique Azobe 2023-2027 », indique le document de lancement de l’opération.

Les projets susceptibles d’être financés par cet emprunt touchent les secteurs tels que le service et le tourisme, le transport, l’agro-industrie, l’industrie, l’énergie, la santé, etc… Il s’agit des projets de construction de la « Cité des cinquantenaires » à Douala au Cameroun (14,5 milliards de Fcfa), la construction d’un nouvel aéroport de Libreville au Gabon (67,5 milliards de Fcfa), la construction et l’équipement des hôpitaux généraux de Sibiti et Ouesso en République du Congo (30 milliards de Fcfa), la construction de la Centrale hydroélectrique de Sendjé en Guinée Equatoriale (80 milliards de Fcfa), celle du complexe laitier de Mandalia au Tchad (10 milliards de Fcfa) entre autres. Pour mémoire, ses trois derniers emprunts obligataires, qui ont permis à la Bdeac de mobiliser 300 milliards de Fcfa à la Bvmac.

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