Ports de Brazzaville: l’Etat suspend les contrats de concession
Publiée mercredi 22 mars 2023 à 17:46:59Modifiée vendredi 3 mai 2024 à 12:12:31Temps de lecture 3 minPar Jean Omer Eyango
En cause, selon Guy Georges Mbacka, ministre de l'Economie fluviale, la non garantie de l'intérêt supérieur de l'Etat. Pour lui, ces derniers devraient être revisités en vue de les adapter aux normes requises. «Les contrats en cours sont suspendus jusqu'à nouvel ordre» a-t-il lancé. Pour gérer l'urgence, la mise en place d'une commission mixte est envisagée. «Cette commission aura la mission de préserver le domaine de l'Etat, parce que vous et moi sommes de passage. Dans dix, quinze et vingt ans, les choses ne seront toujours pas en l'état», affirme Guy Georges Mbaka.
Lire aussi : Congo : l’urgence de se conformer aux critères de référence du FMI
Construit en 1921 pour faciliter le regroupement des matières premières de l'Afrique Équatoriale Française avant leur expédition vers la métropole, le port autonome de Brazzaville a considérablement régressé en termes d'activités, passant ainsi de 600.000 tonnes à 100.000 tonnes de marchandises traitées par an ces dernières années. Une baisse d'activités due entre autres aux difficultés financières des concessionnaires sans oublier la baisse du trafic sur le fleuve Congo engendrée par l'ensablement continu du chenal. Toute chose qui appelle à un dragage régulier du chenal. Quant aux abords de cette infrastructure, ils sont victimes de l'occupation anarchique par des particuliers qui exercent les activités privées. En 2014, la gestion de ce port a été confiée à TBN, devenu une filiale du Groupe Bolloré depuis 2017 pour une durée de 15 ans. Après l'arrêt de ses activités en 2014, le port autonome de Brazzaville est relancé en 2022 grâce à la réhabilitation de son débarcadère dont les travaux ont coûté plus de 100 millions de Fcfa.
Lire aussi : Appuis budgétaires : La Banque mondiale revoit à la hausse son aide au Congo
Selon un rapport publié en 2018, cette entité se trouve confrontée à une dette fiscale estimée à 4 milliards de Fcfa et une dette sociale évaluée à 1,2 milliard de F. Alors que son budget annuel oscille depuis 2017 autour de 2,127 milliards en produits contre 2,117 milliards en charges.
Lire aussi : Nominations à la BEAC et la COBAC : Le Congo désigne Michel Dzombala et Marcel Ondele
Le BABPS est composé de quatre entités à savoir le beach, corridor fluvial qui assure la liaison des personnes et des biens entre Brazzaville et Kinshasa, le port à Passagers, le port à grumes ainsi que le celui de Yoro. À ces entités s'ajoutent une dizaine de ports secondaires dont ceux de Betou, Impfondo, Ouesso Makoua, Mossaka, Liranga, Makotimpoko, Oyo et Lekety.
Il est le principal port fluvial du pays qui concentre 95% du trafic fluvial national.
Articles similaires
Le meilleur de l’actualité économique africaine en un clic
Enquêtes, informations exclusives, analyses, interviews, reportages... Chaque jour, la rédaction d'EcoMatin met son expertise au service des lecteurs.
Informations fiables, newsletters exclusives : Abonnez-vous pour avoir un accès illimité à l'ensemble de notre offre éditoriale.
© Copyright EcoMatin 2024. Tous droits reservés.
Nos offres vous proposent un accès illimité à tous nos articles, y compris les contenus exclusifs et premium.