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Reconstruction du NOSO : l’Etat veut contracter un prêt de 20 milliards auprès dela BID pour la poursuite du projet

L’information a été révélée par Paul Tasong, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, par ailleurs coordonnateur du Plan présidentiel de reconstruction des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (PPRD) lors d’une conférence de presse organisée le 08 juillet dernier.

La situation sécuritaire dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est toujours aussi tendue. Ces dernières semaines, les miliciens séparatistes qui contestent la souveraineté de l’Etat dans ces circonscriptions administratives ont multiplié les attaques, tuant des civils et détruisant au passage, de nombreux biens publics. Malgré ce contexte d’insécurité, le gouvernement est résolument déterminé à poursuivre la mise en œuvre du Plan présidentiel de reconstruction des régions du Nord-Ouest et du Sud- Ouest (PPRD) amorcé il y a deux ans. Actuellement, l’Etat est à la recherche de financements qui vont servir à la poursuite de cette initiative présidentielle dès 2023.

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Selon les confidences faites par Paul Tasong, ministre Délégué auprès du ministre de l’Economie, par ailleurs coordonnateur du PPRD, en marge de la 4e session du Comité de pilotage dudit plan tenu le 08 juillet 2022, le Cameroun est actuellement en négociations avec la Banque islamique de développement dans le but d’obtenir un prêt de 20 milliards de FCFA. Le pays est également convaincu de la concrétisation imminente d’un don de 900 millions de Fcfa octroyé par le Japon. « Nous continuons d’attendre que les autres partenaires et autres bailleurs de fonds se manifestent. L’État est en train de négocier actuellement un financement de 900 millions de FCFA avec le Japon qui devrait être conclu d’ici la fin de l’année. Au cours de la même période, l’État espère débloquer lui-même un montant de 10 milliards de FCFA. Un financement de 20 milliards est aussi en discussion avec la Banque islamique de développement », a déclaré le membre du gouvernement.

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Globalement la faible mobilisation des financements semble constituer le principal frein à la progression optimale du PPRD. D’après le gouvernement, elle est essentiellement due à la non concrétisation de promesses de contributions faites par certains partenaires au développement, notamment la France. « Une fois le plan annoncé, nous avons eu un hôte de marque au pays, le ministre français des Affaires étrangères (qui) avait annoncé publiquement la contribution de la France à hauteur de 40 milliards FCFA. Nous n’avons aucune raison de douter que cette promesse soit réalisée. Nous nous disons que l’attente est pour s’assurer que nous pouvons le faire. Aujourd’hui, il n’y a plus de doutes par rapport à la faisabilité de la mise en œuvre du plan présidentiel. Nous pensons que cela viendra », a indiqué le coordonnateur du PPRD. Selon des chiffres dévoilés par Paul Tasong, seuls 11,5 milliards de FCFA ont été mobilisés par le Cameroun sur un budget global de 154 milliards de FCFA (le montant initial était de 89,5 milliards de FCFA). Soit un taux de mobilisation de 7,4%. Concrètement, l’État a mobilisé 75% des 11,5 milliards. Le secteur privé a apporté 1,2 milliard ; le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) 400 millions de FCFA ; et le Japon 1,5 milliard de FCFA.

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Pour l’heure, le Cameroun revendique à travers la mise en œuvre du PPRD, la réhabilitation de 19 points d’eau au bénéfice de plus de 170 000 personnes et 16 centres de santé pour une population de plus de 5 000 patients. 22 écoles ont également été réhabilitées au profit de plus de 7 000 apprenants tout comme 4 ponts reconstruits vont à nouveau servir à plus de 4 000 personnes. A cela il faut également ajouter 800 documents personnels réhabilités, 60 médiateurs formés et le financement de 12 festivals et autres évènements culturels. Ceci inclut aussi la réhabilitation de 5 centres communautaires pour plus de 120 000 bénéficiaires.

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