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Route Douala-Yabassi : les dernières contraintes à lever avant la réception du chantier

Lors de la récente visite, le Ministre des travaux publics a pu répertorier les derniers goulots d’étranglement qui empêchent la réception définitive de cette infrastructure, qui devait en principe être livrée il y a 30 mois.

Lancés en novembre 2017, les travaux de construction de la route Douala-Bonepoupa-Yabassi accusent un retard sur le chronogramme établi consensuellement entre l’État du Cameroun, via le Ministère des travaux publics, et les différentes entreprises prestataires. Divisé en deux lots d’un linéaire de 45 kilomètres (Douala-Bonepoupa) et 50 kilomètres (Bonepoupa-Yabassi), ce tronçon accuse un retard d’exécution d’environ 30 mois. D’un montant de 22,8 (26,2 milliards de FCFA TTC pour le marché des travaux et 2,2 milliards de FCFA TTC pour la maîtrise d’œuvre), les travaux du lot 1 assurés par l’entreprise Encobat Btp sous le contrôle technique du groupement Pyramides-TAEP, affichent un taux d’exécution de 52%.

Avenant tardif

Le lot 2 couvre l’axe « carrefour Bonepoupa-carrefour Nlongtoka en passant par le centre-ville de Yabassi». Les travaux sont réalisés par l’entreprise Buns pour une enveloppe de 36,7 milliards de FCFA TTC pour le marché des travaux et 1,7 milliards de FCFA TTC pour la maîtrise d’œuvre. Soit un montant cumulé d’environ 39 milliards de FCFA. Ce chantier affiche un taux de réalisation de 75%. Rendu sur cet axe le 19 avril 2022, le Ministre des travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi a constaté les contraintes réelles et les pesanteurs à l’origine du grand retard accusé par ce projet de 61 milliards de FCFA, financé par le plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance, volet routier,  et le Budget d’investissement public du Ministère des travaux publics. Concernant le lot 1, plusieurs difficultés ont été relevées.

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 Il s’agit principalement du retard dans le paiement des décomptes émis par les entreprises, le traitement de quatre fondrières causées par l’érosion du fait des eaux de ruissellement, la signature des avenants relatifs aux prestations de traitement des fondrières, absentes dans le cahier de charges d’Encobat, les difficultés d’accès à la carrière, l’attente du décret d’expropriation pour les 6 premiers kilomètres du linéaire, l’occupation des emprises par diverses habitations et plantations, les arriérés de salaires dus au personnel ou le déplacement des réseaux Camwater et Eneo. D’après M. Bilombi, le Directeur de projet, «à date, 26 décomptes ont été émis et 12 ont été payés. Le payement des décomptes restant est assujetti à la régularisation par un avenant, de plusieurs prestations en régularisation. La signature de l’avenant qui prend en compte le traitement des fondrières est indispensable en raison des ressources à mobiliser d’une part et des facilités liées à l’accès et l’exploitation de la carrière ». 

Levées des contraintes

Le lot 2, dont 15 kilomètres restent à bitumer, est confronté à des difficultés d’expropriation des habitations situées sur l’emprise du projet, et le déplacement des réseaux Camwater et Eneo.  Face aux retards consommés par les entreprises, les délais de livraison des travaux ont été prolongés au 31 mars 2023, pour le lot 1, et octobre 2022 pour le lot 2. Le projet Douala-Bonepoupa-Yabassi, long de 95 kilomètres, vise à désenclaver la ville de Yabassi, en la reconnectant par voie routière bitumée à la ville de Douala via Bonepoupa. Parmi les recommandations formulées, figurent celle à l’endroit de l’entreprise Tchadienne Encobat BTP. A cette dernière, Emmanuel Nganou Djoumessi a ordonné de mettre en œuvre la démultiplication des ateliers de travaux sur les sites, l’examen par la commission compétente du projet d’avenant relatif au traitement des fondrières, et la mise en service de la centrale d’enrobés. Le membre du gouvernement a par ailleurs apprécié durant cette visite de travail, les installations de la centrale d’enrobés, examiné des travaux d’un grand déblai rocheux à l’entrée du pont du Nkam, et évalué les travaux d’avancement du site identifié pour la construction de la station de pesage. « Toutes les contraintes seront levées et d’ici peu, la route passera», a rassuré Emmanuel Nganou Djoumessi malgré plusieurs délais de livraison manqués depuis 2019.

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