Conjoncture

Saisie de 2 300 cartons de médicaments par les agents de la douane dans la région de l’Est

D’une valeur d’environ 200 millions de FCFA, ces médicaments issus de la contrebande ont été brulés à Bertoua.

Le commandant du secteur des douanes de l’Est et ses collaborateurs ont présenté au grand public, le 7 octobre 2019 à Bertoua, l’interception de 2 300 cartons de médicaments contrefaits. Ces produits, évalués à 200 millions de FCFA, ont été par la suite calcinés en présence des autorités administratives, judiciaires, sanitaires et politiques du Soleil Levant.

La saisie de ces remèdes est l’œuvre d’un travail abattu sur le terrain. En effet, selon les informations rapportées par le journal gouvernemental, un conteneur de 20 pieds et trois camions contenant des médicaments bien dissimulés ont été interceptés à Garoua-Boulai et Bertoua. Les engins qui les transportaient ont également été confisqués et les transporteurs mis à la disposition de la police judiciaire pour investigations. A en croire des sources à la douane, les malfaiteurs auraient même tenté de soudoyer ces agents de l’Etat. « C’est un combat qui interpelle tout le monde. Nous invitons les populations à dénoncer, sans crainte, ce genre de trafic. Les chauffeurs de ces gros véhicules doivent s’assurer de ce qu’ils transportent est bel et bien légal », a déclaré Vincent Nkengfua, commandant du secteur des Douanes de la région de l’Est.

Selon la même source, les responsables du Fonds régional pour la promotion de la santé de l’Est ont à leur niveau mis un mécanisme en place pour satisfaire les besoins de toutes formations sanitaires de la région. « Nous disposons d’un stock suffisant pour assurer la disponibilité des médicaments dans les différentes formations sanitaires publiques et privées. Des facilités sont accordées à ceux des concitoyens de la région vivant dans des localités retirées. Chaque chef-lieu de département a un magasin annexe contenant des médicaments de qualité pour les  populations défavorisées », a expliqué Floribert Mabouli, administrateur du Fonds régional pour la promotion de la santé pour l’Est.

Rappelons que le commerce illicite, la fraude, la contrebande et la contrefaçon constituent un énorme manque à gagner pour l’économie camerounaise, avec des pertes estimées à près de 150 milliards de FCFA par an, d’après des chiffres publiés par le Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM). Une situation qui met à mal l’économie camerounaise dans son ensemble, étant donné qu’aussi bien le Trésor public que les entreprises sont délestées d’importantes ressources financières. La profusion des produits issus de la contrebande et de la contrefaçon tels que les hydrocarbures, le ciment, les whiskies, les cigarettes, les produits cosmétiques, les bières et autres boissons, participe à tuer la production locale. Ces produits passent par les ports du Cameroun, les frontières nationales, et se fabriquent aussi à l’intérieur du pays sous forme de produits frelatés, contrefaits ou encore piratés.

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