Cameroun: le gouvernement met en garde 50 éditeurs frauduleux des manuels scolaires
Publiée mercredi 21 septembre 2022 à 19:00:15Modifiée mercredi 21 septembre 2022 à 19:00:18Temps de lecture 3 minPar Marius Zogo
Avant le départ en vacances pour le compte de l’année scolaire écoulée, le Conseil national d’Agrément des manuels scolaires et des manuels didactiques(Cnamsmd) a rendu publique, la liste des manuels exigés aux parents. Sauf que deux semaines après la rentrée scolaire 2022-2023, le Conseil présidé par Jean Paul Komon a détecté 50 éditeurs « dont les manuels sont frauduleusement introduits dans les listes des établissements scolaires».
C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue par le Cnamsmd à Yaoundé le 21 septembre 2022. Dans la foulée, l’on peut citer entre autres, Acipec, Etanovi, Legend, Dav, Ascam, Gabisco, Cep, Amin, les Modèles, Victory. Les intéressés sont appelés à retirer de la circulation les livres illicitement imposés aux élèves sous peine d’être traduits devant les administrations publiques et judiciaires compétentes ainsi que devant la Conac.
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Dans le détail, il s’agit des manuels utilisés dans l’enseignement privé des sous-systèmes anglophones et francophones de l’Education de Base et des Enseignements secondaires. L’on apprend également que les livres non agréés coûtent plus chers que ceux autorisés entre 2 000 et 6000 Fcfa. Pourtant ceux autorisés par le Cnamsmd coûtent maximum 1800 F.
Indiquons que ce phénomène est récurrent. En effet, le 8 septembre 2021, le Conseil national d’Agrément des manuels scolaires et des manuels didactiques rendait publique une liste de 12 éditeurs qui « introduisent frauduleusement des titres et cahiers d’activités non agrées dans les listes des manuels scolaires exigés aux parents d'élèves avec la complicité des chefs d’établissements ». 8 de ces éditeurs étaient implantés à Douala, 3 à Yaoundé, 1 à Buea au Sud-Ouest et 1 fonctionnant à Douala et Yaoundé.
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Un an après, on compte 38 éditeurs frauduleux en plus pour se situer à 50 éditeurs frauduleux. Pourtant, dans un communiqué diffusé le 22 août dernier, Jean Paul Komon précisait que « seuls les manuels scolaires inscrits sur les listes officielles dûment signées par les ministres en charge de l’éducation sont exigés aux élèves ».
Les parents d’élèves de leur côté sont les plus gros perdants de cette affaire car l’argent déboursé pour acheter lesdits manuels ne sera pas remis. Par conséquent, obligés d’effectuer des doubles dépenses pour la réussite scolaire de leur progéniture. D’où l’appel à la dénonciation de ces pratiques de ce genre.
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