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Conjoncture

Grandes surfaces: les produits locaux occupent seulement 18% des rayons

Entre 2015 et 2016, le nombre d’hypermarchés (05) au Cameroun s’est accru de 150%, celui des supermarchés (133) de 44,56% et celui des superettes (443) de 5,88%. Mais, 82% des produits qui y sont commercialisés sont importés.

Publiée mardi 5 février 2019 à 11:32:27Modifiée vendredi 3 mai 2024 à 17:13:00Temps de lecture 3 minPar EcoMatin

Le ministère du Commerce dit avoir, au cours des dernières années, mené une politique d’exposition « à tout vent » des produits locaux. Grâce à celle-ci, ils occupent aujourd’hui 18% des rayons des grandes surfaces avec l’objectif à moyen terme d’atteindre 50%. Entre autres produits « dont on n’aurait jamais imaginé qu’ils pouvaient être commercialisés et consommés à une telle échelle », se félicite Luc Magloire Mbarga Atangana, le foléré, le tapioca, le njansang, la farine de manioc, la farine de maïs, le haricot, le koki, le poisson et le poulet fumés, la viande boucanée, le  macabo, l’igname, la patate, le ndolé et les feuilles de manioc (kpwem). Ce département ministériel considère qu’aujourd’hui, les grandes surfaces sont l’un des meilleurs canaux de promotion du « Made in Cameroon ». Et, entre 2015 et 2016, « le nombre d’hypermarchés (05) dans notre pays s’est accru de 150%, celui des supermarchés (133) de 44,56% et celui des superettes (443) de 5,88% », renseignent les autorités.

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Mais sur le terrain, les produits locaux ont du mal à se positionner sur le plan de l’attractivité, dans un monde où le consommateur se veut de plus en plus exigeant et la compétition rude. Du coup, on a beau se féliciter de l’augmentation du nombre des grandes surfaces dans les grandes villes et dans certaines villes secondaires, les produits agroalimentaires et manufacturés importés continuent d’y occuper 82% des rayons. C’est pourquoi on peut regretter que le gouvernement soit encore à lambiner sur la mise en œuvre de sa politique de labellisation dont il est pourtant conscient qu’elle constitue un instrument privilégié de promotion et de protection des produits locaux.  Il est question ici d’attribuer à ces produits un label de qualité ou un signe d'authentification, qui apporte des garanties spécifiques aux consommateurs, à la fois sur le respect des normes de qualité et sur la provenance et l’origine des produits. Connue sous le nom de label « Origine Cameroun certifiée », cette politique est inspirée de la démarche de labellisation dénommée « Origine France garantie » (Ofg), qui a pour objectif de favoriser la compétitivité des entreprises produisant en France, en leur proposant une démarche professionnelle, structurée et crédible, pour leur permettre de démontrer les vertus de leurs produits sur le marché intérieur, comme à l’exportation, et de fournir au consommateur une information fiable et sincère sur l’origine et la fabrication desdits produits. Elle a permis la croissance des exportations françaises de 5,36% et le recul du déficit du solde commercial de 13,74% en moyenne par an entre 2010 et 2015.

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