Impact du Covid-19 sur les entreprises : Emmanuel De Tailly propose la titrisation de la dette intérieure
Publiée mardi 28 juillet 2020 à 23:40:53Modifiée mardi 7 décembre 2021 à 15:16:39Temps de lecture 2 minPar EcoMatin
Le Directeur général du Groupe Sabc Emmanuel De Tailly, par ailleurs vice-président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), a pris part à la présentation de l’étude de l’impact du Covid-19 sur les entreprises camerounaises de la période de mai à juin 2020. La deuxième étude réalisée par le Groupement fait savoir que 96,6% des entreprises subissent les effets négatifs du virus.
Lors de son intervention, le Directeur général des Brasseries s’est exprimé sur la question de la dette intérieure du Cameroun. Face à la crise sanitaire qui fragilise de plus en plus le tissu économique, Emmanuel DE Tailly propose la titrisation de la dette de l’Etat aux entreprises camerounaises, comme solution pour faire face à la crise. Ce qui contribuerait à redonner de l’oxygène à la trésorerie des entreprises affectées.
Dans la suite de son allocution, il plaide pour la réciprocité dans les rapports avec les pouvoirs publics en ces termes : « La deuxième chose que je voudrais dire c’est qu’il y a entre un entre un état et les entreprises les notions de réciprocité. On nous demande de payer nos impôts à temps et en heure. Si vous avez une heure de retard en l’occurrence pour le groupe Sabc, ça peut être le cas parce que nos contributions sont énormes et une heure compte vous êtes pénaliser. Mais si l’Etat est défaillant vous n’êtes pas pénaliser. Et cette notion de réciprocité elle me paraît fondamentale dans une confiance réciproque ».
Notons que la titrisation est une technique financière qui transforme des actifs peu liquides, c’est-à-dire pour lesquels il n’y a pas véritablement de marché tel que les crédits, en valeurs mobilières facilement négociables comme des obligations. Plus précisément, cette technique permet à un débiteur qui éprouve des difficultés à rembourser ses dettes (l’Etat du Cameroun dans le cas d’espèce), de les transformer en titres publics négociables. Ces titres sont assortis d’un taux d’intérêt et d’une échéance de remboursement.
Rappelons que dans une interview accordée au mois de juin 2020 au magazine Investir au Cameroun, le Dg de la Sabc estimait à 1900 milliards de F CFA la dette de l’Etat aux entreprises camerounaises.
Lire aussi : Covid-19 : le Gicam insatisfait des mesures d’assouplissements du gouvernement
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