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Conjoncture

Agro-industrie : le Cameroun recherche 80 milliards de Fcfa pour une usine de transformation des noix de palme

Cette initiative vise à combler le déficit structurel d'huile de palme, face à une demande nationale croissante.

Publiée dimanche 28 avril 2024 à 05:38:00Modifiée lundi 6 mai 2024 à 00:40:14Temps de lecture 5 minPar Benedicte NGONO

Des noix de palme
Des noix de palme

Au Cameroun, le gouvernement recherche un financement de 80 milliards de Fcfa pour un projet d’installation d’une usine de transformation de noix de palme. Le projet a été présenté aux investisseurs par l’Agence de promotion des investissements (API), lors de la 4e édition du Cameroon investment forum (CIF) tenue le 19 avril dernier à Douala. Selon le ministère de l'Economie, de la planification et de l'aménagement du territoire (Minepat), chargé de piloter ledit projet, ce dernier sera développé dans la région du Sud et porte sur l'installation d'une usine de production de l’huile de palme raffinée et d’une savonnerie.

Lire aussi : Cameroun : le gouvernement prévoit 22 milliards de Fcfa pour relever la production d’huile de palme

Pour l’instant, des études préliminaires sont encore en cours, néanmoins selon le secrétaire général de l'Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), Jacquis Kemleu Tchabgou, ce projet intervient dans un contexte où le pays fait face à un déficit structurel d’huile de palme établi à plus de 160 000 tonnes. Cette contrainte pourrait obliger le Cameroun à recourir à plus d’importations pour combler le gap. C'est ainsi que 200 000 tonnes d'huile de palme brute ont été importées en 2023, contre 143 000 tonnes en 2022, ajoute l'Asroc.

Baisse de la production nationale

Il faut dire que la demande nationale d'huile de palme est de 1,17 million de tonnes, alors que la production nationale est de 360 000 tonnes ; le retard à combler est estimé à 819 252 tonnes. La production est assurée à plus de 60% par les plantations industrielles et à 40% par les plantations villageoises. Et la filière est organisée autour de cinq principaux acteurs : les producteurs de noix de palme, les producteurs d'huile de palme (première transformation), les acteurs de la deuxième transformation (raffineries qui assurent à plus de 70% la production d'huile de palme et savonneries), les fournisseurs de services d'accompagnement et les structures d'encadrement. L'un des gestes forts pris par le gouvernement est le plan de relance de la filière doté d'une enveloppe de 21,7 milliards de F pour le développement de la production d'huile de palme sur la période 2024-2026.

Lire aussi : Huile de Palme : le Cameroun a importé 180 000 tonnes en 2023

Aussi, dans sa consistance, le plan prévoit des subventions en équipements au bénéfice de trois agro-industries de première transformation (Socapalm, CDC et Pamol), l'acquisition d'équipements modernes de transformation en l'occurrence 35 pressoirs modernes au profit des coopératives. Un autre volet porte sur la réhabilitation et/ou régénération de 5000 hectares de plantations villageoises. La mise en place de la toute première interprofession (Interpalm-Cam) en décembre 2023 constitue aussi une lueur d'espoir pour la filière, pour assurer la qualité et le juste prix et construire une vision partagée entre les acteurs.

22 milliards de Fcfa pour relever la filière

Le gouvernement dans son plan de relance, table sur un budget de 21,7 milliards de Fcfa devant appuyer le développement de la production d’huile de palme sur la période 2024-2026. L’opération sera supervisée par deux ministères notamment celui de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) et des Petites et moyennes entreprises (Minpmeesa). D’après les prévisions gouvernementales, il s’agira notamment des subventions en équipements au profit de 03 agro-industries de première transformation (CDC, Socapalm, Pamol), l’objectif étant d’assurer la mise à niveau de ces dernières voire, remplacer leurs unités de transformation afin d’accroître les rendements.

Lire aussi : Filière huile de palme : une Interprofession voit le jour pour booster la production au Cameroun

Dans la même veine, il est prévu l’appui à l’acquisition des équipements modernes de transformation (35 pressoirs modernes) au profit des coopératives, la régénération/réhabilitation de 5 000 hectares de plantations villageoises et celles des agro-industries ainsi que la construction de nouvelles unités d’extraction d’huile. En dépit des problèmes structurels existants, l’avenir de la filière s’annonce plus ou moins positif avec le récent engagement du secteur privé. En effet, en décembre 2023, l’Organisation interprofessionnelle de la filière palmier à huile du Cameroun (Interpalm-Cam) a vu le jour.

Lire aussi : Importations : à la demande des industries de transformation, le Cameroun augmente à 71%, ses besoins en huile de palme brute pour 2023

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