Congo : ces secteurs qui vont ralentir l’activité économique au second trimestre
Publiée lundi 17 avril 2023 à 20:32:40Modifiée vendredi 3 mai 2024 à 12:12:30Temps de lecture 4 minPar Marius Zogo
Pour le compte du deuxième trimestre 2023, les perspectives économiques de la Beac pour le Congo sont peu favorables dans plusieurs secteurs et branches d’activités. Le pétrole, l’une des plus grosses poches de revenus du pays, devrait subir une baisse d’activité en raison du « vieillissement des champs pétroliers et l’absence des grands projets de développement ». Dans un contexte déjà caractérisé par la hausse des cours du pétrole, le commerce des produits pétroliers devrait baisser à cause des difficultés d’approvisionnement aussi bien à l’échelle locale qu’international du fait du maintien à un niveau soutenu des cours de l’or noir.
Lire aussi : Conjoncture : la Beac pessimiste sur 6 secteurs d’activités au Cameroun au 2nd trimestre
Le secteur industriel qui contribue à 21,5 % du PIB et emploie 21% de la population, prendrait aussi un coup entre avril et juin 2023. La Beac attribue ces prévisions pessimistes à l’industrie de bois dont la baisse en vue est liée au « repli de la demande sur le marché international, dans un contexte marqué par le renchérissement des cours de ce produit ». A ceci il faudrait ajouter les baisses de l’industrie des boissons et celle du tabac, en rapport avec le retour à la normale de Consommation dans les ménages
Dans le domaine de l’agriculture (9,6% du PIB national et emploie 33,5% de la population selon la Banque mondiale en 2020), la sylviculture et l’exploitation forestière ne sont pas en reste. L’on devrait assister à un repli de la demande internationale ; conséquence de la politique zéro Covid-19 en Chine. A l’intérieur du pays, l’accès au site d’abattage et d’évacuation du bois par le fleuve Congo serait l’un des freins à la bonne tenue de ce secteur. Bien plus, la Beac prévoit que le pays de Denis Sassou Nguesso devrait s’attendre à une chute de la pêche et de l' aquaculture au deuxième trimestre. Ceci serait provoqué par « l’effet couplé de la surexploitation des ressources halieutiques, ainsi que des perturbations climatique et écologique ».
Lire aussi : Cameroun: Ces facteurs qui vont ralentir l’économie au premier trimestre 2023
De l’autre côté, le commerce de gros et détail des biens de consommations devraient aussi afficher une tendance baissière, conséquemment à la réduction des dépenses des ménages en biens destinés à la consommation au premier trimestre 2023 ; facteurs auxquels viendraient se greffer l’hébergement et la restauration eux aussi impactés par le repli de la demande.
Lire aussi : Cameroun: vers une hausse de 82% de la production de gaz naturel au 4e trimestre 2022
Toutefois, les industries de minoteries, les industries sucrières, la métallurgie, le gaz et la distribution de gaz et de l’électricité, le transit, la construction, la production et le traitement de l’eau puis le commerce des produits pharmaceutiques devraient plutôt connaître une stabilité.
À LIRE AUSSI
Articles similaires
Le meilleur de l’actualité économique africaine en un clic
Enquêtes, informations exclusives, analyses, interviews, reportages... Chaque jour, la rédaction d'EcoMatin met son expertise au service des lecteurs.
Informations fiables, newsletters exclusives : Abonnez-vous pour avoir un accès illimité à l'ensemble de notre offre éditoriale.
© Copyright EcoMatin 2024. Tous droits reservés.
Nos offres vous proposent un accès illimité à tous nos articles, y compris les contenus exclusifs et premium.