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Conjoncture

Filière riz : le Cameroun projette un déficit de plus de 500 000 tonnes en 2024 (+3%)

Cet écart entre les prévisions de l’offre et de la demande annonce une accélération du niveau d’importations de cette céréale, en contradiction avec les objectifs visés par le Plan intégré d’import substitution agropastoral et halieutique (Piisah) 2024-2026 du gouvernement.

Publiée jeudi 14 mars 2024 à 13:31:49Modifiée jeudi 14 mars 2024 à 13:31:53Temps de lecture 4 minPar Marius Zogo

La production du riz reste faible au Cameroun
La production du riz reste faible au Cameroun

Au Cameroun, les estimations de la demande en riz blanc s'élèvent à 648 085 tonnes contre 140 710 tonnes seulement pour ce qui est de l’offre en 2024. L’écart entre la production et la demande dégage un déficit qui se situe à environ 507 375 tonnes de riz. C’est ce que révèle le rapport sur le Plan intégré d’import substitution agropastoral et halieutique (Piisah) dressé par le ministère de l’Economie.

Lire aussi : Le Cameroun a dépensé près 130 milliards de Fcfa à fin juin 2023 pour les importations de riz (+29%)

A l’observation, ce déficit est en hausse de 11 964 tonnes (+3%) par rapport à celui affiché en 2023. En même temps, le déficit se situe sur une courbe ascendante depuis 2020. En effet, pour une demande de 576 949 tonnes de riz cette année-là, l’offre est ressortie à 115 763 tonnes pour un déficit de -461 186 tonnes. Résultats des courses, en l’espace de 05 exercices (2020-2024), le déficit en riz progresserait de 46 189 tonnes, la demande nationale augmenterait de 71 136 tonnes pour une population estimée à 27,4 millions d’habitants d'après le document supra indiqué.

Lire aussi : Cameroun : comment le gouvernement compte réduire les dépenses d’importations du riz

Par contre, la capacité de production n’aura augmenté que de 24 947 tonnes de riz sur la période sous-revue. Des prévisions qui sont en contradiction avec les objectifs visés par le Piisah qui entend réduire le déficit de la balance commerciale à travers la substitution des produits importés par la production locale. Notons que selon le Minepat, « la demande du riz est étroitement liée à la croissance démographique de la population, au taux d’urbanisation et à l’indice de consommation du riz par habitant qui est d’environ 25kg/hbt/an ».

Lire aussi : République centrafricaine : fin des exonérations à l’importation du riz et de la farine de blé

Ce déficit projeté en matière de disponibilité de riz présage une hausse des importations de cette céréale. A en croire l’Institut national de la statistique (INS), le Cameroun a dû dépenser 264,3 milliards de Fcfa (+27,1%) pour importer 841 464 tonnes de riz (+8,4%) en 2022. Pour inverser la tendance, le Piisah devra lever un certain nombre de contraintes aux rangs desquelles : le caractère extensif des cultures ; les difficultés d’accès des paysans aux variétés à haut rendement et aux fertilisants ; la vétusté des infrastructures d’aménagement ; l’insuffisance des interventions en matière d’aménagements hydro agricoles ; l’insuffisante professionnalisation des exploitants ; le difficile accès et la vétusté du matériel de décorticage ; ainsi que le taux élevé des pertes post-récoltes, etc.

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