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Route Mora-Dabanga-Kousseri : les entreprises sommées de se conformer aux clauses contractuelles

Suite aux retards accusés dans le chantier, les entreprises en charge des travaux de la réhabilitation du tronçon Mora-Dabanga-Kousseri long de 205 km, ont été sommées par le ministre des travaux Publics Emmanuel Nganou Djoumessi de se conformer aux clauses contractuelles, afin de mettre fin au calvaire des automobilistes.

La route Mora-Dabanga-Kousseri de la nationale N°1 est dans un état déplorable. Des nids de poules de part et d’autre, jonchent la route. Une situation qui a un impact sur le trafic Tchad-Cameroun. Les automobilistes vivent un calvaire en arpentant ce tronçon du corridor Douala-Ndjamena. «Les voitures ne passent pas, les routes sont gâtées », indique un habitant de Tchakamari. Lors de son séjour dans les régions du Nord et de l’Extrême Nord, du 23 au 27 août 2021, afin d’évaluer les différents contrats d’entretien routier exécutés, le ministre des Travaux Publics Emmanuel Nganou Djoumessi a sommé les entreprises en charge des travaux de réhabilitation de cet axe routier de se conformer aux clauses contractuelles. «Je ne l’accepte pas (…) vous m’avez fait des déclarations pompeuses, où sont les engins…», déclarait le ministre chargé des Travaux publics lors d’une séance de travail avec les entreprises.

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Du côté des sociétés adjudicataires, «actuellement on commence ces travaux de terrassement », note Turki RIADH chef de la mission de contrôle des travaux. Cependant les entreprises soulignent un certain nombre de difficultés, qui impies sur la réalisation du chantier. «La première difficulté, c’est l’atout sécuritaire, vous savez que c’est une zone assez dangereuse, l’assistance de l’armée est indispensable pour la bonne exécution des travaux », déplore le chef de la mission de contrôle. Sur ce volet, le ministre se veut rassurant, «les différents chefs de projets doivent communiquer leurs planning d’intervention. Les officiers supérieures ne demandent que le planning de mobilisation pour prendre des mesures appropriées». Les intempéries sont un autre blocus sur lequel les entreprises chargées de travaux s’accrochent pour justifier leurs lenteurs. «Dans cette zone où il y a innovation, l’ancienne route a été importée en totalité. C’est un travail un peu complexe parce que nous sommes dans les travaux de maintien de la circulation », souligne Turki Riadh. Dans l’optique de faire avancer les travaux, le membre du gouvernement a demandé que «le directeur de projets serve aux quatre entreprises, une mise en demeure avec des objectifs bien fixés, évaluée sur 21 jours …», indiquait le ministre. Emmanuel Nganou Djoumessi qui a fixé un rendez-vous dans un mois pour s’assurer du respect de ces prescriptions.

Un potentiel économique

En effet, plus de 90% des biens destinés au Tchad transitent par le Cameroun via le Port de Douala. Rendus sur la place portuaire de Douala, les camions tchadiens et camerounais en attente de fret font la queue. Les dernières statistiques rendues publiques par le Bureau de gestion du fret terrestre camerounais (Bgft) donnent un aperçu du trafic du corridor Douala-Ndjamena, long de 2.100 km. En 2018, le corridor Douala-Ndjamena a affiché un tonnage de 607.255 tonnes pour 2242 mouvements de camions. Entre 2000 et 2018, 9.438.674 tonnes de marchandises ont transité du Cameroun au Tchad, contre 374.342 mouvements de véhicules lors de la même période.

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