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Bertoua 2ème : un litige foncier paralyse les travaux d’un projet inscrit dans le BIP

Suite aux instructions du préfet du Lom-et-Djerem, les travaux de construction d’une barrière à l’école publique bilingue d’application située dans cette municipalité sont aux arrêts depuis le 03 juin dernier.

Les travaux de construction d’une clôture à l’école bilingue d’application au quartier Ekombitié à Bertoua sont à l’arrêt. Des travaux sur financement du budget d’investissement public (Bip) 2021 de la commune de Bertoua 2ème. En effet, sur instructions de Donatien Boyomo, préfet du Lom-et-Djerem, le chantier exécuté par l’entrepreneur Kpoumie et qui tiraient vers la fin a été arrêté le 03 juin 2021 après une sommation du sous-préfet de l’arrondissement de Bertoua 2ème. Dans sa lettre à l’entreprise adjudicataire, l’autorité administrative à qui instruction a été donnée par sa hiérarchie évoque « l’arbitrage d’un litige foncier opposant d’une part, l’administration publique représentée par les services déconcentrés du ministère de l’Education de Base et la commune de Bertoua 2ème, et d’autre part, Madame Kamwo Sobgoui, attributaire d’un lot domanial d’une superficie de 512 m2 au lotissement d’Ekombitié ».

Selon des responsables au sein de l’entreprise, « la plaignante a saisi les autorités pour qu’un pan de cette barrière soit détruit, y compris les deux blocs de latrines construits par l’Unicef. Cette dernière voudrait créer une servitude pour accéder à son domicile. Une délimitation qui n’est pas correcte. Si l’on s’en tient aux croquis du titre foncier de l’Enieg de Bertoua, c’est un empiètement ».

Pour régler le « litige », deux descentes ont été effectuées sur le site et selon les membres de cette commission, « la requérante n’a pas présenté le moindre document justifiant son droit de propriété sur la parcelle querellé ». Une descente sur le terrain permet de constater qu’autour des murs de cette barrière, tout comme derrière les salles de classe de l’Enieg de Bertoua et ses deux écoles d’application, des champs de légumes et de maïs, des fondations abandonnées, des tas de sable, des chantiers en cours et des maisons bâties et occupées par des riverains remplissent cet espace. En plus du campus de l’Enieg de Bertoua, ce site abrite également deux écoles primaires bilingues d’application créées dans les années 1975 et une école maternelle dans le titre foncier de l’Ecole normale d’instituteurs de l’enseignement général (Enieg).

Pour certains voisins rencontrés, « l’envahissement du titre foncier de l’Enieg serait l’œuvre des préfets successifs du département du Lom-et-Djerem qui sans tenir compte du titre foncier de cette école de formation aurait distribué des lots à certaines personnes au fil des années ». Rappelons que cet empiétement empêche à l’Enieg bilingue de Bertoua d’étendre ses infrastructures et la possibilité d’envisager d’autres projets de développement sur son site. Également l’arrêt brusque des travaux de construction de la barrière depuis plusieurs mois instruit par le préfet du Lom-et-Djerem met en péril  le projet d’équipement de cette école d’application en tablettes numériques par l’Unicef.

Aux dernières nouvelles, le préfet a convoqué toutes les parties prenantes à une séance de travail à la préfecture de Bertoua le 16 novembre, suivie par une descente sur le terrain pour voir claire.

Martin Foula

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