Distribution: le Centre commercial Chinois de Douala bientôt démantelé
Le réseau commercial tissé entre les importateurs et grossistes chinois avec des revendeurs camerounais est à l'origine d'importants fléaux urbains devenus incontrôlables pour les autorités de la ville de Douala. Ces occupants disposent désormais d'un moratoire de trois mois pour quitter le grand boulevard Ahmadou Ahidjo, rebaptisé au nom de l'Empire du milieu.
L’Avenue Ahmadou Ahidjo qui mène du lieu-dit «Douche municipale» d’Akwa à celui appelé «Ancien Soudanaise» est devenu au fil des années, un vaste centre commercial de vêtements et chaussures, et autres produits, généralement en provenance de Chine. L’ampleur du phénomène a quasiment provoqué le baptême de cette avenue de la capitale économique, devenue abusivement «Avenue Chinoise» ou «Centre commercial chinois», caractérisée par une forte présence d’importateurs, grossistes et détaillants chinois, mais surtout de revendeurs camerounais.
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Cette confusion originelle s’accompagne malheureusement d’un désordre urbain exceptionnel dans la ville de Douala. L’espace est depuis belle lurette, le lieu par excellence de l’occupation anarchique de la voie publique, d’insalubrité, ou d’insécurité. Ce, malgré les opérations de sensibilisation et les injonctions du Maire de la ville, le Dr. Roger Mbassa Ndine auprès de ces commerçants qui occupent illégalement la chaussée et le trottoir. Les grossistes chinois et leurs revendeurs locaux font en effet fi, sous les yeux des Polices nationale et municipale, de l’ordre urbain établi.
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Après plusieurs descentes effectuées, le Préfet du Wouri et la Communauté urbaine de Douala (CUD) ont décidé d’en découdre. Insatisfaits des résultats de la sensibilisation menée, ainsi que de l’inefficacité des opérations de saisies ponctuelles de marchandises, elles optent désormais pour une délocalisation de ce marché à ciel ouvert. D’Akwa, dans l’Arrondissement de Douala 1er, les commerçants du «Centre commercial chinois», seront recasés dans l’Arrondissement de Douala 2, précisément au lieu-dit «Camp TSF». Initialement envisagée avant le début des vacances, la mesure a été réaménagée par les autorités de la ville de Douala. Un moratoire de trois a finalement été accordé aux occupants des lieux, estimés à environ 600 commerçants. Elle s’étend de fin mai 2022 à fin septembre 2022.
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La raison principale de cette prorogation est, d’après Arlette Alemoka, sous-Directeur du contrôle de la circulation, de l’occupation de la voie et des espaces publics à la Communauté urbaine de Douala, «de permettre aux importateurs chinois et aux commerçants camerounais de mieux exploiter la période des vacances et de la rentrée scolaire 2022/2023», période d’intenses activités commerciales.
