La plateforme de prêt de cryptomonnaies, Celsius Network, déclare faillite

Un vent de panique souffle actuellement au sein de la « cryptosphère ». Après la chute spectaculaire du Bitcoin (-70%), Celsius Network, une des plateformes les plus populaires au monde de prêt de cryptomonnaie s’est déclarée en faillite. Elle a eu recours au chapitre 11 de la législation américaine sur les faillites. Ce dispositif permet aux entreprises qui ne sont pas en mesure de rembourser leurs créanciers de se placer sous protection juridique et de poursuivre leurs activités.

Lire aussi : Cryptomonnaie en Cemac : fermeté de la Cobac, les réserves du patronat

Après avoir remué ciel et terre pour se redresser, Celsius n’avait plus d’autres choix que de déclarer sa faillite. L’entreprise estime qu’il s’agit de la meilleure façon de débloquer la situation et espère sortir plus forte de sa faillite. « C’est la bonne décision pour notre communauté et notre entreprise », a déclaré Alex Mashinsky, co-fondateur et PDG de Celsius. « Nous avons une équipe solide et expérimentée en place pour guider Celsius tout au long de ce processus. Je suis convaincu que lorsque nous regarderons en arrière l’histoire de Celsius, nous verrons cela comme un moment déterminant, où agir avec détermination et confiance a servi la communauté et renforcé l’avenir de l’entreprise » at-il poursuivi.

Lire aussi : Cryptomonnaies en RCA : quels risques pour le Cameroun ?

La société a l’intention de consacrer 167 millions de dollars en espèces à certaines opérations de restructuration financière. Les clients de Celsius ne pourront toutefois pas récupérer tout de suite leur argent puisqu’un gel des retraits est décidé depuis plus d’un mois. Pour l’entreprise, cette décision visait à stabiliser son activité et protéger ses clients car « sans une pause, l’accélération des retraits aurait permis à certains clients – ceux qui ont été les premiers à agir – d’être payés en totalité tout en laissant d’autres attendre que Celsius récupère la valeur des activités de déploiement d’actifs illiquides ou à plus long terme avant de recevoir un récupération » a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Lire aussi : La Cosumaf prépare un texte pour réglementer la circulation des cryptomonnaies dans la Cemac

Ce coup de froid sur les actifs numériques à travers le monde intervient au moment où dans la Cemac, la République Centrafricaine s’est engagé sur le chemin de la « Cryptoisation » de son économie en légalisant le Bitcoin comme monnaie légale et en créant sa propre cryptomonnaie, le « Sango Coin ». Un passage aux forceps malgré les dissuasions de la Beac et de la Cobac qui, de l’avis de Faustin Archange Touadéra, devrait permettre à son pays d’impulser une nouvelle phase de son développement. « Nous avons pris notre destin en main » a-t-il affirmé avec fermeté avant de renchérir, « le Sango Coin sera la monnaie de la prochaine génération pour la République centrafricaine… Quant au citoyen, il sera gagnant à tous les niveaux, il vivra dans un pays en plein essor économique ce qui signifie création d’emplois, exploitations de ressources naturelles et prospérité… Pour nous, l’économie formelle n’est plus une option » a déclaré le président centrafricain.