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Cacao : des indicateurs du marché au vert

Notamment du fait entre autres, pour la campagne 2019-2020 qui vient de s’ouvrir, de l’émergence d’un marché intérieur avec la transformation locale plus accrue de la fève, une demande extérieure soutenue, de l’intérêt marqué par les maîtres chocolatiers, etc.

L’heure est donc à l’optimisme. Et, « L’horizon semble s’éclaircir pour la filière cacao, après des années de morosité, les signes annonciateurs de la reprise se confirment ». Cet optimisme de Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce, lors du lancement officiel de la campagne commerciale du cacao 2019-2020 à Sangmélima, dans la région du Sud, tient à un certain nombre de signaux positifs. Il y a tout d’abord l’émergence d’un marché intérieur, avec la mise en fonctionnement des unités de transformation de Kekem dans la région de l’Ouest et celle de Kribi dans le Sud. Toute chose qui rapproche le taux de transformation locale à l’objectif de 40% de la production nationale que s’étaient fixés les pouvoirs publics. Cette tendance haussière du taux de transformation devrait entrainer une remontée des cours car, il y aura un besoin de cacao pour alimenter ces unités de transformation. Un autre indice, c’est la demande extérieure qui est de plus en plus soutenue, du fait de la demande du cacao camerounais aux USA et en Asie. L’on n’oublie pas aussi l’intérêt très marqué des maîtres chocolatiers Français pour la fève d’excellence camerounaise. Ce qui est à l’origine de la dissémination des centres d’excellence déjà dans un certain nombre de bassins de production. Avec ce cacao d’excellence, le Cameroun a pu vendre son cacao avec un prix record de 2000 FCFA le kilogramme.

Au regard de ces signaux positifs pour la commercialisation du cacao, le Mincommerce a prescrit entre autres pour la nouvelle campagne, une juste rémunération des producteurs appelés pour cela à s’organiser ; l’intensification de la lutte contre le phénomène de coxage ; la densification de la promotion de la consommation des produits dérivés du cacao ; la promotion du cacao d’excellence ; la collaboration entre l’Office national du Cacao et du Café (ONCC) et tous les maillons de la filière pour la production des statistiques fiables de production du cacao. En rapport avec ces statistiques, notons que selon les données de l’ONCC, pour la campagne 2018-2019 qui s’est étalée du 1er août 2018 au 15 juillet 2019, la production nationale commercialisée se chiffre à 264 253 691 kg. Cette production commercialisée est donc en hausse puisqu’elle était de 253 510 tonnes lors de la dernière campagne. De cette production, 214 825 102 kg ont été exportées, dont 74,47% vers les ports d’Amsterdam et Jakarta, avec 22 exportateurs actifs. L’on note l’entrée de 06 nouveaux exportateurs dans la filière, contre 05 pour la campagne précédente.

Aussi, 58 556 135 kg de cacao ont été transformés localement. Avec 03 sociétés, notamment SIC-Cacao, Chococam et Ferrero qui ont transformé à elles seules 58 377 019 kg de cacao. Pour ce qui est de la transformation artisanale, 36 opérateurs ont été répertoriés dans les bassins de production. Ils ont transformé 87 073 kg de fèves en beurre de cacao, tourteau et caramel. Pour ce qui est des stocks de campagne, pour la campagne 2017-2018, ils se chiffraient à 27 159 000 kg, pendant que pour la campagne 2018-2019, ils sont à 18 035 454 kg. Quant au prix de vente, la base minimale pour le kg de cacao a été de 1270 FCFA/kg, contre 1210 FCFA/kg la campagne dernière. Ce prix, indique-t-on, a été versé aux producteurs de la So-Cocoop Acremoc dans la localité de Mbanga.

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