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Inflation : les villes camerounaises les plus chères au premier trimestre 2022

Selon l’Institut national de la statistique(INS), 6 villes camerounaises ont dépassé la norme communautaire d’inflation de 3%. Il s’agit d’Ebolowa (+4,5%), Bamenda (+4,4%), Maroua (+4,3%), Bertoua (+3,9%), Bafoussam (+3,6%) et Garoua (+3,0%).

Pour le mois de mars derniers  , l’indice des prix à la consommation des ménages ont progressé de 4,7%, par rapport à la même période en 2021, nous révèle l’Institut national de la statistique dans sa note intitulée ‘‘Evolution de l’inflation au cours du premier trimestre 2022’’ qui vient d’être publié. Sur la période d’étude cet indice a atteint 4,4%. « Par rapport au 1er trimestre 2021, la hausse des prix est de 4,4% ce trimestre. En moyenne sur les douze derniers mois, la hausse du niveau général des prix est de 2,9%. Cette variation était de 2,3% il y a un an, 2,7% en février 2022 et de 2,5% en janvier 2022 », peut-on lire dans ladite note. « En moyenne sur les 12 derniers mois, les tendances inflationnistes demeurent et sont entretenues par les prix des produits alimentaires, et ce malgré les mesures de lutte mises en œuvre par le Gouvernement pour préserver le pouvoir d’achat des populations », rajoute la note. Les produits alimentaires pointés du doigt ici sont : la viande, les céréales, les farines, les poissons, les huiles, le pain, et les légumes. Notons par ailleurs que certains matériaux de construction sont aussi compris dans cette hausse des prix.

Lire aussi : Les prix des produits alimentaires augmentent de près de 10% au premier trimestre 2022 (INS)

Outre les produits  alimentaires, l’inflation est aussi portée par les prix du « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (+1,9%), les prix des produits locaux (2,9%) et les biens du secteur primaire (+6,3%), secteur secondaire (+1,9%) et des services (+1,1%).

Villes au taux d’inflation élevé

Au plan spatial, cette inflation c’est plus fait ressentir dans certaines villes du pays que dans d’autres. Il s’agit de Ebolowa (+4,5%), Bamenda (+4,4%), Maroua (+4,3%), Bertoua (+3,9%), Bafoussam (+3,6%) et Garoua (+3,0%). Indiquons ici que sur les douze derniers mois, le seuil d’inflation de 3%- qui demeure à la norme communautaire des Etats de la zone Cemac (Cameroun, Gabon, Guinée-Equatoriale, Congo, Tchad, Centrafrique), a été dépassé par ces 6 villes. Et ceux pour la raison principale ci-dessus évoquée. Et l’INS de poursuivre en disant qu’au vu de la situation « le taux d’inflation franchisse le seuil de 3% retenu par la Cemac dans son dispositif de surveillance multilatérale ». Chose qui avait déjà annoncée par la Banque centrale. Elle même qui envisage un taux d’inflation de 3,6% pour l’année 2022.

Recommandations

Au vu de ce contexte inflationniste qui n’est pas près de reculer de sitôt, l’organe en charge des statistiques propose : « En vue toujours de stabiliser le niveau général des prix, à défaut de pouvoir inverser la tendance, le Gouvernement devrait mettre en œuvre des mesures additionnelles de soutien aux entreprises et aux ménages, à la fois globales et ciblées. Les politiques de transformation structurelle de l’économie méritent également d’être accélérées dans leur mise en œuvre afin de renforcer les capacités de l’économie nationale à mieux face aux différents chocs sur l’offre des biens et service », peut- on lire dans ce le document rendu public en fin de semaine dernière.

Lire aussi : Crise inflationniste : la Cemac se tourne vers l’import-substitution 

A cela s’ajoute que « le Gouvernement, devrait adopter davantage des mesures en fonction de la dynamique du marché mondial pour procéder à une régulation précise afin de continuer à assurer l’approvisionnement des marchés et freiner toute hausse déraisonnable des prix ». L’on peut aussi ajouter dans ce registre, le développement des infrastructures (routes, énergies, etc), visant à améliorer  l’approvisionnement des marchés.

Ces mesures si elles sont mise en œuvre viendront rejoindre l’ensemble de mesures d’accompagnement déjà mis en place par le gouvernement. L’on a par exemple, l’interdiction d’exportations de certaines denrées alimentaires, la mise sous scellés des magasins pratiquants des surcoûts, etc.

Lire aussi : Inflation : à Douala, en janvier 2022, les prix des produits alimentaires ont augmenté de près de 8%

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